samedi 8 août 2015

Les rois de l'innovation - Pour la Science

Les rois de l'innovation - Pour la Science

Les rois de l'innovation

Les cténophores, telle
cette espèce du genre Beroe, ressemblent aux méduses, mais cette
apparence est trompeuse : ce sont deux embranchements bien distincts.
Par exemple, les cténophores sont dépourvus de cnidocytes, les cellules
urticantes caractéristiques des méduses. Autre particularité, les
cténophores ont un système nerveux et des muscles, ce qui n'est pas le
cas de leurs plus proches cousins dans l'arbre du vivant, notamment les
éponges. Une analyse récente du génome de plusieurs cténophores, dont
une espèce de Beroe, a montré que ces organes seraient apparus chez ces
animaux de façon indépendante. Un bel exemple de convergence évolutive.


L. Moroz et al., The ctenophore genome and the evolutionary origins of neural systems, Nature, vol. 510, pp. 109-114, 2014.


Cette photographie est extraite du blog Best of Bestioles : http://bit.ly/PLS-BOB














© Bettman/CORBIS

Est-on gros lorsqu'on a un indice de masse corporelle élevé ? - Pour la Science

Est-on gros lorsqu'on a un indice de masse corporelle élevé ? - Pour la Science

Bientôt des opiacés produits par des levures ? - Pour la Science

Bientôt des opiacés produits par des levures ? - Pour la Science

« Le problème du gluten est un symptôme de nos mauvaises pratiques alimentaires » - Pour la Science

« Le problème du gluten est un symptôme de nos mauvaises pratiques alimentaires » - Pour la Science

L'ère annoncée des méduses - Pour la Science

L'ère annoncée des méduses - Pour la Science

L'ère annoncée des méduses

Depuis quelques années,
les méduses pullulent. Rien ne semble enrayer l'essor de ces animaux
d'aspect pourtant si fragile et rudimentaire. Leur secret ? Une
étonnante faculté d'adaptation... et le coup de pouce humain.










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Pelagia noctiluca est devenue le cauchemar des vacanciers en mer Méditerranée.
© Institut océanographique - Yves Bérard

Sous l'ombrelle des méduses - Pour la Science

Sous l'ombrelle des méduses - Pour la Science

Pourquoi la queue des hippocampes est-elle carrée ? - Pour la Science

Pourquoi la queue des hippocampes est-elle carrée ? - Pour la Science

Pourquoi la queue des hippocampes est-elle carrée ?

Cylindrique chez la
plupart des animaux, la queue de l’hippocampe est carrée. Cette
structure singulière, très résistante, pourrait inspirer des robots et
des dispositifs médicaux plus performants.










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Structure de la queue de l'hippocampe

Le squelette de la
queue de l’hippocampe est composé de plaques osseuses carrées
articulées. En étudiant une structure similaire réalisée par impression
3D, l'équipe de Michael Porter a mis en évidence sa bonne résistance
mécanique.
© Michael Porter/Clemson University/UC San Diego

Le cochon, roi de la fiction - Pour la Science

Le cochon, roi de la fiction - Pour la Science

Le cochon, roi de la fiction

Aviateur, esprit de la
forêt, monstre... : le cochon s'affiche dans de multiples œuvres. Une
omniprésence qui traduit l'importance accordée à cet animal par de
nombreuses cultures depuis le Néolithique.










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Cette reconstitution d'un suidé du genre
Eurolistriodon a été réalisée à partir de restes fossilisés retrouvés
dans le Gers (sud-ouest de la France). Elle indique que l'animal était
deux fois plus grand que le sanglier actuel.
© 2015 Marc Boulay, marcboulay.fr, cossima-productions.com








D'où provient le parfum des roses ? - Pour la Science

D'où provient le parfum des roses ? - Pour la Science

D’où provient le parfum des roses ?

Utilisée depuis
l’Antiquité par les parfumeurs, la rose a perdu au fil du temps son
odeur. Des chercheurs français ont déterminé un gène à l’origine de son
parfum. De quoi peut-être redonner à ces fleurs leurs effluves
d’autrefois...










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Roses de jardin

Chez la rose, le
gène RhNUDX1 code pour l’enzyme Nudix hydrolase, qui intervient dans la
biosynthèse du monoterpène géraniol. Ce monoterpène est en partie
responsable du parfum de la fleur.
© Shutterstock.com

L'intelligence de la poule - Pour la Science

L'intelligence de la poule - Pour la Science

L'intelligence de la poule

Loin de mériter leur réputation d'oiseaux stupides, les poules ont des capacités cognitives étonnantes...

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© Carlton Davis, Trunk Archive

Paléontologie

Hallucigenia retrouve sa tête

Une nouvelle analyse de fossiles de Hallucigenia a permis de décrire la tête de l'étrange animal. Certaines caractéristiques révèlent une partie de l’évolution du groupe auquel appartient cette espèce.

Hallucigenia
Hallucigenia (vue d'artiste)
Danielle Dufault
M. R. Smith et J.-B. Caron
Fossile d'Hallucigenia.
M. R. Smith et J.-B. Caron
Concours Génération développement durable : machine Ecorvidés récompensée

Des corbeaux écolos

Hier a eu lieu la remise des prix du concours Génération développement durable, organisé par La Recherche et l’Ademe. Le prix spécial du jury est revenu à un groupe d’étudiants de l’université Lille 1 pour leur machine Ecorvidés. Elle met à contribution des oiseaux pour ramasser les déchets.
Pour ramasser des déchets dans les espaces naturels, on peut faire appel à des bénévoles. Mais ces déchets sont parfois dans des endroits peu accessibles ou dangereux.
Pour ceux-là, des étudiants de l’université de Lille 1 ont donc eu l’idée de les faire ramasser par… des oiseaux ! Plus précisément par des corvidés. Le principe : apprendre à des corbeaux, des pies ou des corneilles à rapporter des déchets abandonnés jusqu’à une machine qui les stocke.
Celle-ci, baptisée Ecorvidés, occupe un volume d’un mètre de haut sur 50 centimètres de large et d’épaisseur. Elle est composée d’un réceptacle, d’un capteur qui reconnaît l’objet apporté par l’oiseau et d’un actionneur qui distribue de la nourriture à ce dernier en récompense. Elle sera alimentée par des panneaux solaires.
Pour s’assurer que le corvidé ne dépose pas d’objet inutile – tels que des brindilles ou des feuilles – la machine disposera d’un détecteur de métaux. « Pour détecter le plastique, il va falloir attendre. C’est plus compliqué et plus coûteux », précise Sébastien Audibert, l’un des étudiants engagés dans le projet.
Cet engin s’inspire de la « Crow machine » que le technologue américain Joshua Klein a proposé en 2008. Un corbeau rapportant une pièce de monnaie à la « Crow machine » recevait une cacahuète. Joshua Klein souhaitait ainsi remédier à la mauvaise réputation des corbeaux en montrant leur utilité. Il avait aussi proposé que ces oiseaux puissent collecter des déchets.
Des travaux d’éthologie avaient par ailleurs montré leurs capacités d’apprentissage. En outre, ils vivent plusieurs dizaines d’années et sont présents sur tous les continents habités. Un inconvénient toutefois : la taille des oiseaux qui limite celle des déchets qu’ils peuvent ramasser : « Pour le moment, nous nous concentrons sur les cannettes métalliques », explique Sébastien Audibert.
Le premier prototype de la machine Ecorvidés devrait être terminé fin juin.http://www.larecherche.fr/actualite/acteurs/corbeaux-ecolos-21-06-2013-110883
Squelettes de Plateosaurus engelhardti

Les dinosaures inadaptés aux régions tropicales

Le mystère de la colonisation tardive des zones tropicales par les dinosaures est en partie résolu. En cause : un climat défavorable.
Il y a environ 230 millions d'années, sur le continent unique de la Pangée, sont apparus les premiers Sauropodomorphes, gros dinosaures herbivores, ancêtres du Diplodocus. Mais alors que leurs fossiles sont nombreux dans les hémisphères Nord et Sud, les traces connues de leur présence dans les zones tropicales sont plus récentes de 40 millions d'années que dans le reste du monde. Pourquoi ont-t-ils si longtemps évité ces territoires ? Une équipe de chercheurs américains et britanniques a proposé une explication à ce mystère : le climat dans ces régions leur aurait été défavorable.

Les géologues ont effectué des relevés dans une formation sédimentaire au nord du Nouveau-Mexique (Etats-Unis), qui se trouvait à l'époque au niveau des zones tropicales et conserve aujourd'hui des traces fossilisées du climat d'alors : pollens et spores. L'étude de ces fossiles suggère une abondance de plantes adaptées à un environnement sec. Les analyses isotopiques de ces mêmes microfossiles montrent, elles, que le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère était très élevé, et corrélé à une grande instabilité climatique. Enfin, l'examen de charbons suggère la survenue d'incendies dévastateurs, avec des températures estimées à plus de 680° C. Ces analyses dressent le tableau d'un environnement à la végétation maigre, soumis à des alternances d'épisodes d'extrême sécheresse et de haute pluviométrie. Dans ces conditions, les herbivores massifs comme les Sauropodomorphes, dont les besoins métaboliques étaient élevés, ne pouvaient pas s'implanter durablement.
Par Thibault Panis

Premiers résultats scientifiques de Philae : Tchouri se révèle… différente

Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace… ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l'ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille Université, de l'Université Joseph Fourier, de l'Université Nice Sophia Antipolis, de l'UPEC, de l'UPMC, de l'Université Paris-Sud, de l'Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l'UVSQ, avec le soutien du CNES. Ils sont publiés au sein d'un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015 dans la revue Science. Ces résultats in situ, très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur.

De la pluripotence à la totipotence

Alors qu'il est déjà possible d'obtenir in vitro des cellules pluripotentes (capables de générer tous les tissus d'un organisme) à partir de n'importe quelle cellule, les chercheurs de l'équipe de Maria-Elena Torres Padilla, directrice de recherche Inserm au sein de l'IGBMC (CNRS/Université de Strasbourg/Inserm) à Strasbourg sont parvenus pour la première fois à obtenir des cellules dites totipotentes, ayant les mêmes caractéristiques que celles des tous premiers stades embryonnaires, des cellules aux propriétés encore plus intéressantes. Ces résultats obtenus en collaboration avec Juanma Vaquerizas, du Max Planck Institute (Münster, Allemagne) sont publiés le 3 août dans la revue Nature Structural & Molecular Biology.

Le glutamate : un nouvel acteur dans la mécanique de l'addiction

Des chercheurs viennent d'identifier chez la souris, puis de confirmer chez l'homme, un nouvel acteur régulant l'addiction. Le glutamate, un neurotransmetteur1, contribue à réguler la libération de dopamine dans le noyau accumbens, l'une des structures cérébrales du système de récompense. Plus précisément, c'est un subtil équilibre avec un autre neurotransmetteur – l'acétylcholine – qui évite l'emballement du système et l'entrée dans l'addiction. Cette découverte, qui augure de nouvelles perspectives thérapeutiques, a été réalisée par des neurobiologistes du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (Institut de biologie Paris-Seine, CNRS/Inserm/UPMC) et de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas (McGill University, Montréal, Canada), en association avec des spécialistes de génétique humaine à l'Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm/UPEC). Leurs travaux sont publiés le 4 août 2015 dans la revue Molecular Psychiatry.

Des bactéries pour contrecarrer le diabète de type 1

Notre organisme vit avec dix fois plus de microbes que de cellules humaines. Cet ensemble de bactéries est appelé le microbiote. Dans certains cas, ces bactéries, alors dites pathogènes, sont à l'origine de maladies infectieuses. Dans d'autres cas, ces micro-organismes peuvent aussi nous protéger de certaines pathologies. Des chercheurs de l'Inserm, de l'université Paris Descartes et du CNRS, en collaboration avec des équipes suédoises et chinoises, viennent de démontrer la protection conférée par le microbiote dans le développement du diabète de type 1 chez la souris. Ces travaux sont publiés dans la revue Immunity, le 4 août 2015.