§ après commande et production d’un mouvement, comment s’intègre
le tout dans un
comportement ?
3,3/
COMPORTEMENTS ET STRESS : VERS UNE VISION INTÉGRÉE DE L’ORGANISME
Pour
faire face aux perturbations de son environnement, l’organisme
est capable de s’adapter : il dispose d’un ensemble de réponses
adaptatives, rassemblées sous le terme de stress
biologique, qui permettent un comportement approprié à la
situation.
Le
système nerveux est impliqué dans ces mécanismes
physiologiques et interagit avec les autres systèmes biologiques de
l’organisme. Il s’agit d’une réponse normale de
l’organisme (stress aigu).
À
plus long terme, la structure et le fonctionnement du cerveau peuvent
être perturbés (stress chronique).
L’étude
de l’exemple du stress permet de comprendre
la
notion de boucle de régulation complète en abordant la
notion de rétrocontrôle,
de
discerner les liens entre les systèmes physiologiques (endocrinien,
nerveux, immunitaire)
et
d’aborder la notion de résilience.
Sensibilisation
aux dangers des médicaments « anti-stress » et à l’existence
d’alternatives non médicamenteuses pour gérer le stress.
De l’anglais stress
(« effort intense subi »), lui-même issu en partie de la
réduction du moyen français destresse (« contrainte,
affliction, détresse ») et en partie de l’ancien français
estrece (« étroitesse,
oppression » → voir étreindre et étrécir), du latin
stringere (« serrer, comprimer,
resserrer »).
La notion de stress a été introduite par
l'endocrinologue Hans Selye, qui publie en 1956 The
stress of life (Le Stress de la vie). Observant ses
patients, il y décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation,
c'est-à-dire l’ensemble des modifications qui permettent à un
organisme de supporter les conséquences d’un traumatisme
naturel ou opératoire. Il publie par la suite Stress
without distress en 1974, (Le Stress sans détresse)
et son autobiographie The stress of my life
(1977). D'après Hans Selye, le syndrome de stress évolue en suivant
trois stades successifs :
« Réaction d'alarme » :
les forces de défense sont mobilisées
« Stade de résistance » :
adaptation à l'agent stressant
« Stade d'épuisement » :
inexorablement atteint si l'agent stressant est suffisamment
puissant et agit longtemps.
… et une éventuelle phase de récupération
/ Résilience.
3,3,1/
Le stress physiologique = aigu
construction progressive du schéma-bilan
1/
Neurologie
du stress
Interpréter des
données d’imagerie médicale et/ou d’électrophysiologie sur
l’activité neuronale de certaines zones cérébrales en réponse à
des agents stresseurs.
p.466
Face
aux perturbations de son environnement, l’être humain dispose de
réponses adaptatives impliquant le système nerveux et lui
permettant de produire des comportements appropriés.
Le
stress aigu désigne ces réponses face aux agents stresseurs. Chaque
individu est différent face aux agents stresseurs, le stress
intégrant des dimensions multiples et liées.
La
réponse de l’organisme est d’abord très rapide : le système
limbique est stimulé, en particulier les zones impliquées dans les
émotions telles que l’amygdale.
Cela
a pour conséquence la libération d’adrénaline par la glande
médullo-surrénale.
2/
Endocrinologie du stress
Recenser, extraire
et exploiter des informations pour visualiser la libération
différenciée dans le temps de l’adrénaline et du cortisol et
leurs effets.
Observer des
coupes histologiques de glande surrénale.
p.467-469
Extraire et
organiser des informations pour schématiser la boucle de régulation
neuro-hormonale.
Positionner sur un
schéma bilan les interactions entre les trois systèmes nerveux,
endocrinien, immunitaire.
Utiliser un modèle
pour expliquer la notion de boucle de régulation neurohormonale et
la notion de résilience.
p.470
CRH : Cortico Realeasing Hormone
ACTH : AdrénoCorticoTrophic Hormone
Recepteur cortisol :
https://libmol.org/?pdb=4UDD&embedded=1
L’adrénaline
provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence
respiratoire et la libération de glucose dans le sang. Une autre
conséquence des agents stresseurs au niveau cérébral est la
sécrétion de CRH par l’hypothalamus : le CRH met à contribution
l’axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien, entrainant dans un
second temps la libération du cortisol. Le cortisol favorise la
mobilisation du glucose et inhibe certaines fonctions (dont le
système immunitaire).
Ces
différentes voies physiologiques sont coordonnées au sein d’un
système, qualifié de complexe, et permettent l’adaptabilité de
l’organisme.
Le
cortisol exerce en retour un rétrocontrôle négatif sur la
libération de CRH par l’hypothalamus et favorise le rétablissement
de conditions de fonctionnement durable (résilience).