Correction TP anagène
pour Jeudi 20/12/2018 : DM : ex10p80
§
Comment la biodiversité a-t-elle pu être modifiée au cours de
l'évolution ?
2,3/
L'évolution des espèces / de la biodiversité
Qu'est-ce qui fait évoluer ?
2,3,1/
Forces évolutives
Forces
évolutives ≡ processus qui agissent sur les fréquences alléliques
A1 :
Confrontation de deux allèles
Le paludisme, maladie parasitaire du globule
rouge, a sélectionné la drépanocytose. En effet, les gens qui
avaient le paludisme mais n’avaient pas de gène mutant (AA)
étaient plus malades et mouraient davantage que les porteurs de la
mutation (AS). Donc, au fil des siècles et des générations, cette
mutation, qui était très rare au départ, est devenue plus
fréquente. C’est d’ailleurs parce que le paludisme est très
présent en Afrique, qu’elle touche beaucoup les Africains.
http://www.afrik.com/article7097.html
Chaque être humain possède en principe tous les
gènes de son patrimoine génétique en double exemplaire et possède
donc deux gènes beta, en combinaison pouvant être AA, AS, ou SS.
Seuls les individus SS sont malades. Les AS sont transmetteurs sains
mais peuvent donner naissance à des enfants drépanocytaires. Ceux
qui ont un des deux gènes malades, par exemple AS, sont dits
hétérozygotes ; chez eux la maladie ne s'exprime pas parce que
le gène normal présent suffit à contrebalancer l'effet du gène
malade : il permet de fabriquer assez d'hémoglobine normale
pour empêcher la destruction des globules rouges. Ceux qui ont les
deux gènes malades, par exemple SS, sont dits homozygotes. Ce sont
ces personnes qui sont malades drépanocytaires : chez elles
aucun gene beta sain n'est là pour contrebalancer les effets des
gènes malades et il n'y a que des protéines anormales d'hémoglobine
produites ; ces protéines ont tendance à s'agréger entre
elles et à former des cristaux, dont la croissance finit par
déchirer la membrane du globule rouge, qui est alors détruit.
Il y a aussi d'autres formes homozygotes comme SC,
SBT. Par rapport aux autres maladies génétiques, la drépanocytose
est la plus répandue : la trisomie 21 (mongolisme) atteint un
enfant sur 400 partout dans le monde, la mucoviscidose atteint 1
enfant sur 2500 en France, alors qu'on évalue à 250 en France le
nombre de naissances annuelles d'enfants atteints de drépanocytose
et à plus de 3000 le nombre de patients drépanocytaires suivis en
région parisienne. Aux Antilles et en Guyane il y a un nouveau-né
sur 260 atteint de drépanocytose ; en Afrique Intertropicale, 1
nouveau-né sur 100. Dans les détails et dans l'état actuel des
connaissances, les populations touchées sont :
Celles à très haut risque : Afrique
intertropicale, Inde (certaines régions) Celles à haut risque :
Antilles, Amérique du Sud (Brésil), Noirs américains Celles à
moyen risque : Afrique du Nord, Sicile, Grèce Celles à faible
risque : Portugal, Turquie, Israël.
La drépanocytose est ainsi répandue parce qu'à
l'état hétérozygote, la présence du gène drépanocytaire
contribue à protéger son porteur du paludisme ( la présence de
protéines d'hémoglobine anormales empêche le parasite - Plasmodium
- de rentrer dans les globules rouges), et lui procure donc un
avantage sélectif par rapport aux porteurs des gènes normaux AA,
qui eux sont vulnérables au Plasmodium.
Pression
du milieu, concurrence, survie, descendants
A2 : Simulation de
la séléction naturelle
Jeu Constantino /Phalène : afficher les
graphiques et interpréter
sélection
naturelle : filtre à allèles par l'intermédiaire du milieu,
de la reproduction, de l'alimentation, de la prédation, …