Pour ramasser des déchets dans les
espaces naturels, on peut faire appel à des bénévoles. Mais ces déchets
sont parfois dans des endroits peu accessibles ou dangereux.
Pour ceux-là, des étudiants de l’université de Lille 1 ont donc eu
l’idée de les faire ramasser par… des oiseaux ! Plus précisément par des
corvidés. Le principe : apprendre à des corbeaux, des pies ou des
corneilles à rapporter des déchets abandonnés jusqu’à une machine qui
les stocke.
Celle-ci, baptisée Ecorvidés, occupe un volume d’un mètre de haut sur
50 centimètres de large et d’épaisseur. Elle est composée d’un
réceptacle, d’un capteur qui reconnaît l’objet apporté par l’oiseau et
d’un actionneur qui distribue de la nourriture à ce dernier en
récompense. Elle sera alimentée par des panneaux solaires.
Pour s’assurer que le corvidé ne dépose pas d’objet inutile – tels
que des brindilles ou des feuilles – la machine disposera d’un détecteur
de métaux. « Pour détecter le plastique, il va falloir attendre. C’est
plus compliqué et plus coûteux », précise Sébastien Audibert, l’un des
étudiants engagés dans le projet.
Cet engin s’inspire de la « Crow machine » que le technologue
américain Joshua Klein a proposé en 2008. Un corbeau rapportant une
pièce de monnaie à la « Crow machine » recevait une cacahuète. Joshua
Klein souhaitait ainsi remédier à la mauvaise réputation des corbeaux en
montrant leur utilité. Il avait aussi proposé que ces oiseaux puissent
collecter des déchets.
Des travaux d’éthologie avaient par ailleurs montré leurs capacités
d’apprentissage. En outre, ils vivent plusieurs dizaines d’années et
sont présents sur tous les continents habités. Un inconvénient toutefois
: la taille des oiseaux qui limite celle des déchets qu’ils peuvent
ramasser : « Pour le moment, nous nous concentrons sur les cannettes
métalliques », explique Sébastien Audibert.
Le premier prototype de la machine Ecorvidés devrait être terminé fin juin.http://www.larecherche.fr/actualite/acteurs/corbeaux-ecolos-21-06-2013-110883
samedi 8 août 2015
Les rois de l'innovation - Pour la Science
Les rois de l'innovation - Pour la Science
Les cténophores, telle
Les cténophores, telle
L'ère annoncée des méduses - Pour la Science
L'ère annoncée des méduses - Pour la Science
Depuis quelques années,
L'ère annoncée des méduses
Depuis quelques années,
les méduses pullulent. Rien ne semble enrayer l'essor de ces animaux
d'aspect pourtant si fragile et rudimentaire. Leur secret ? Une
étonnante faculté d'adaptation... et le coup de pouce humain.
Corinne Bussi-Copin et Jacqueline Goy
Pourquoi la queue des hippocampes est-elle carrée ? - Pour la Science
Pourquoi la queue des hippocampes est-elle carrée ? - Pour la Science
Cylindrique chez la
Pourquoi la queue des hippocampes est-elle carrée ?
Cylindrique chez la
plupart des animaux, la queue de l’hippocampe est carrée. Cette
structure singulière, très résistante, pourrait inspirer des robots et
des dispositifs médicaux plus performants.
Dylan Beiner
Le cochon, roi de la fiction - Pour la Science
Le cochon, roi de la fiction - Pour la Science
Aviateur, esprit de la
Le cochon, roi de la fiction
Aviateur, esprit de la
forêt, monstre... : le cochon s'affiche dans de multiples œuvres. Une
omniprésence qui traduit l'importance accordée à cet animal par de
nombreuses cultures depuis le Néolithique.
Jean-Sébastien Steyer et Roland Lehoucq
D'où provient le parfum des roses ? - Pour la Science
D'où provient le parfum des roses ? - Pour la Science
Utilisée depuis
D’où provient le parfum des roses ?
Utilisée depuis
l’Antiquité par les parfumeurs, la rose a perdu au fil du temps son
odeur. Des chercheurs français ont déterminé un gène à l’origine de son
parfum. De quoi peut-être redonner à ces fleurs leurs effluves
d’autrefois...
Dylan Beiner
L'intelligence de la poule - Pour la Science
L'intelligence de la poule - Pour la Science
L'intelligence de la poule
Loin de mériter leur réputation d'oiseaux stupides, les poules ont des capacités cognitives étonnantes...
Carolynn Smith et Sarah Zielinsky
Paléontologie
Hallucigenia retrouve sa tête
Une nouvelle analyse de fossiles de Hallucigenia a permis de décrire la tête de l'étrange animal. Certaines caractéristiques révèlent une partie de l’évolution du groupe auquel appartient cette espèce.
Sean Bailly
Des corbeaux écolos
acteurs - 21/06/2013 par Rémi Canali (460 mots)
Hier a eu lieu la remise des prix du concours
Génération développement durable, organisé par La Recherche et l’Ademe.
Le prix spécial du jury est revenu à un groupe d’étudiants de
l’université Lille 1 pour leur machine Ecorvidés. Elle met à
contribution des oiseaux pour ramasser les déchets.
Les dinosaures inadaptés aux régions tropicales
archéologie - 22/07/2015 par Thibault Panis (252 mots)
Le mystère de la colonisation tardive des zones
tropicales par les dinosaures est en partie résolu. En cause : un climat
défavorable.
Il y a environ 230 millions d'années, sur le continent unique de la Pangée,
sont apparus les premiers Sauropodomorphes, gros dinosaures herbivores,
ancêtres du Diplodocus. Mais alors que leurs fossiles sont nombreux
dans les hémisphères Nord et Sud, les traces connues de leur présence
dans les zones tropicales sont plus récentes de 40 millions d'années que
dans le reste du monde. Pourquoi ont-t-ils si longtemps évité ces
territoires ? Une équipe de chercheurs américains et britanniques a
proposé une explication à ce mystère : le climat dans ces régions leur aurait été défavorable.
Les géologues ont effectué des relevés dans une formation sédimentaire au nord du Nouveau-Mexique (Etats-Unis), qui se trouvait à l'époque au niveau des zones tropicales et conserve aujourd'hui des traces fossilisées du climat d'alors : pollens et spores. L'étude de ces fossiles suggère une abondance de plantes adaptées à un environnement sec. Les analyses isotopiques de ces mêmes microfossiles montrent, elles, que le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère était très élevé, et corrélé à une grande instabilité climatique. Enfin, l'examen de charbons suggère la survenue d'incendies dévastateurs, avec des températures estimées à plus de 680° C. Ces analyses dressent le tableau d'un environnement à la végétation maigre, soumis à des alternances d'épisodes d'extrême sécheresse et de haute pluviométrie. Dans ces conditions, les herbivores massifs comme les Sauropodomorphes, dont les besoins métaboliques étaient élevés, ne pouvaient pas s'implanter durablement.
Les géologues ont effectué des relevés dans une formation sédimentaire au nord du Nouveau-Mexique (Etats-Unis), qui se trouvait à l'époque au niveau des zones tropicales et conserve aujourd'hui des traces fossilisées du climat d'alors : pollens et spores. L'étude de ces fossiles suggère une abondance de plantes adaptées à un environnement sec. Les analyses isotopiques de ces mêmes microfossiles montrent, elles, que le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère était très élevé, et corrélé à une grande instabilité climatique. Enfin, l'examen de charbons suggère la survenue d'incendies dévastateurs, avec des températures estimées à plus de 680° C. Ces analyses dressent le tableau d'un environnement à la végétation maigre, soumis à des alternances d'épisodes d'extrême sécheresse et de haute pluviométrie. Dans ces conditions, les herbivores massifs comme les Sauropodomorphes, dont les besoins métaboliques étaient élevés, ne pouvaient pas s'implanter durablement.
Par Thibault Panis
Premiers résultats scientifiques de Philae : Tchouri se révèle… différente
Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace… ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l'ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille Université, de l'Université Joseph Fourier, de l'Université Nice Sophia Antipolis, de l'UPEC, de l'UPMC, de l'Université Paris-Sud, de l'Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l'UVSQ, avec le soutien du CNES. Ils sont publiés au sein d'un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015 dans la revue Science. Ces résultats in situ, très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur.
De la pluripotence à la totipotence
Alors qu'il est déjà possible d'obtenir in vitro des cellules pluripotentes (capables de générer tous les tissus d'un organisme) à partir de n'importe quelle cellule, les chercheurs de l'équipe de Maria-Elena Torres Padilla, directrice de recherche Inserm au sein de l'IGBMC (CNRS/Université de Strasbourg/Inserm) à Strasbourg sont parvenus pour la première fois à obtenir des cellules dites totipotentes, ayant les mêmes caractéristiques que celles des tous premiers stades embryonnaires, des cellules aux propriétés encore plus intéressantes. Ces résultats obtenus en collaboration avec Juanma Vaquerizas, du Max Planck Institute (Münster, Allemagne) sont publiés le 3 août dans la revue Nature Structural & Molecular Biology.
Le glutamate : un nouvel acteur dans la mécanique de l'addiction
Des chercheurs viennent d'identifier chez la souris, puis de confirmer chez l'homme, un nouvel acteur régulant l'addiction. Le glutamate, un neurotransmetteur1, contribue à réguler la libération de dopamine dans le noyau accumbens, l'une des structures cérébrales du système de récompense. Plus précisément, c'est un subtil équilibre avec un autre neurotransmetteur – l'acétylcholine – qui évite l'emballement du système et l'entrée dans l'addiction. Cette découverte, qui augure de nouvelles perspectives thérapeutiques, a été réalisée par des neurobiologistes du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (Institut de biologie Paris-Seine, CNRS/Inserm/UPMC) et de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas (McGill University, Montréal, Canada), en association avec des spécialistes de génétique humaine à l'Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm/UPEC). Leurs travaux sont publiés le 4 août 2015 dans la revue Molecular Psychiatry.
Des bactéries pour contrecarrer le diabète de type 1
Notre organisme vit avec dix fois plus de microbes que de cellules humaines. Cet ensemble de bactéries est appelé le microbiote. Dans certains cas, ces bactéries, alors dites pathogènes, sont à l'origine de maladies infectieuses. Dans d'autres cas, ces micro-organismes peuvent aussi nous protéger de certaines pathologies. Des chercheurs de l'Inserm, de l'université Paris Descartes et du CNRS, en collaboration avec des équipes suédoises et chinoises, viennent de démontrer la protection conférée par le microbiote dans le développement du diabète de type 1 chez la souris. Ces travaux sont publiés dans la revue Immunity, le 4 août 2015.
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