La prise
de médicaments dont l’effet vise à favoriser la résilience,
comme les benzodiazépines dans le cas de l’anxiété, doit suivre
un protocole rigoureux afin de ne pas provoquer d’autres
perturbations notamment une sédation et des troubles de l’attention.
2/ Surcharge
allostatique
Interpréter des
données cliniques et expérimentales montrant les effets du stress
chronique sur la structuration des voies neuronales.
Interpréter des
données médicales et d’imagerie montrant les effets possibles du
CRH sur l’amygdale et l’hippocampe à long terme.
p.472
https://www.profsvt71.fr/pages/terminale-spe-svt/comportement-et-stress/stress-le-circuit-de-la-peur.html
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2021/09/msc200619/msc200619.html
https://svt.ac-creteil.fr/IMG/pdf/stress_biologique.pdf
https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/7903/MS_2012_06-07_612.pdf?sequence=6&isAllowed=y
L’hippocampe et l’amygdale appartiennent au
système limbique.
Conséquences du stress chronique sur le cerveau
Structures du cerveau
|
Rôles
|
Conséquences du stress chronique
|
Hippocampe
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contrôle la mémoire, l’humeur, la concentration et
l’apprentissage
|
perte de volume : destruction des neurones et absence de
fabrication de nouveaux neurones
|
Cortex préfrontal
|
permet entre autre la prise de décision et la capacité
d’adaptation
|
perte de neurones
|
Amygdale
|
gére les réactions de peur et d’anxiété
|
augmentation de son volume
|
Le stress chronique peut donc entraîner des
modifications de certaines structures du cerveau, notamment du
système limbique et du cortex préfrontal.
Quand l’organisme n’arrive plus à s’adapter
face à des stimuli stressants et qu’il est dépassé : on parle de
plasticité mal-adaptative.
Cela se traduit alors par de possibles
perturbations de l’attention, de la mémoire et des performances
cognitives.
Des études ont montré que le stress chronique
entraîne chez l’individu une sécrétion plus importante de CRH,
hormone libérée par l’hypothalamus.
Comment expliquer cette augmentation de CRH ?
Les neurones de l’hypothalamus sont soumis à
deux influences inhibitrices :
Ces influences inhibitrices permettent de
contrôler l’activité de l’hypothalamus et de réguler ses
sécrétions.
En cas de stress chronique, on constate :
L’action inhibitrice du cortisol et du GABA sur
l’hypothalamus diminue. Cela a pour conséquence une hausse de la
sécrétion de CRH.
Quel est l’impact de cette hausse de CRH pour
l’organisme ?
Le CRH stimulant l'hypophyse, cela provoque une
libération plus importante d’ACTH et par conséquent une
augmentation de sécrétion de cortisol par les glandes
corticosurrénales.
À cause de la baisse d’expression de ses
récepteurs spécifiques au niveau de l’hypothalamus, le cortisol
n’exerce plus de rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus et
ne joue plus son rôle dans la résilience.
Le cortisol, sécrété en forte quantité, est
aussi responsable des conséquences sur le système limbique et le
cortex préfrontal (cf. tableau).
Le CRH, sécrété en forte quantité, a pour
cible en particulier les neurones de l’hippocampe : ils perdent
progressivement en ramifications et peuvent même mourir.
d. Autres pathologies développées par le
stress chronique
Les dysfonctionnements cérébraux liés au stress
chronique peuvent entraîner d’autres dérèglements de
l’organisme :
des troubles du sommeil ;
de l’hypertension artérielle, une prise de
poids et une résistance à l’insuline ;
des troubles musculo-squelettiques des bras
et du dos ;
l’affaiblissement du système immunitaire ;
la dépression.
Toutes ces perturbations prouvent qu’un système
complexe permettant l’adaptabilité de notre organisme face au
stress aigu peut être débordé si le stress devient chronique.
Si
les agents stresseurs sont trop intenses ou si leur action dure, les
mécanismes physiologiques sont débordés et le système se dérègle.
C’est le stress chronique.
Il
peut entraîner des modifications de certaines structures du cerveau,
notamment du système limbique et du cortex préfrontal.
Cette
forme de plasticité, dite mal-adaptative, se traduit par
d’éventuelles perturbations de l’attention, de la mémoire et
des performances cognitives.
3/
Alternatives anti-stress
Concevoir et/ou
mettre en oeuvre une démarche de projet visant à élaborer un
protocole pour tester l’effet de certaines pratiques alternatives
(ex : mouvements respiratoires) à court ou long terme, en analyser
les limites et comparer à un corpus de données scientifiques.
p.476
Certaines
pratiques non médicamenteuses sont aussi susceptibles de limiter les
dérèglements et de favoriser la résilience du système.
Bilan : Comportements et stress : vers une
vision intégrée de l’organisme