mardi 30 septembre 2025

 Netothèque de géologie

cours Tle : https://www.profsvt71.fr/pages/terminale-spe-svt/a-la-recherche-du-passe-geologique-de-notre-planete/les-traces-continentales-des-orogeneses-passees.html

https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/cette-video-retrace-1-milliard-d-annees-de-mouvements-des-plaques-tectoniques_151681

https://biblio.editions-bordas.fr/demo/9782047390696/?openBook=9782047390696_extrait%3fdXNlck5hbWU9RTgzZStMS3dXMXpXVGhqK2dBTUxldz09JnVzZXJQYXNzd29yZD1XalB3YkZzdmZ2RmNDSHNXUmgyemt3PT0mZGVtbz10cnVlJndhdGVybWFyaz0=

Bilan / Les traces du passé mouvementé de la Terre

Des domaines continentaux révélant des âges variés

Les continents associent des domaines d’âges différents. Ils portent des reliquats d’anciennes chaînes de montagnes (ou ceintures orogéniques) issues de cycles orogéniques successifs.

La recherche d’océans disparus

Les ophiolites sont des roches de la lithosphère océanique. La présence de complexes ophiolitiques formant des sutures au sein des chaînes de montagnes témoigne de la fermeture de domaines océaniques, suivie de la collision de blocs continentaux par convergence de plaques lithosphériques.

L’émergence d’ophiolites résulte de phénomènes d’obduction ou de subduction, suivis d’une exhumation.

Les marques de la fragmentation continentale et de l’ouverture océanique

Les marges passives bordant un océan portent des marques de distension (failles normales et blocs basculés) qui témoignent de la fragmentation initiale avant l’accrétion océanique.

Les stades initiaux de la fragmentation continentale correspondent aux rifts continentaux.

La dynamique de la lithosphère détermine ainsi différentes périodes paléogéographiques, avec des périodes de réunion de blocs continentaux, liées à des collisions orogéniques, et des périodes de fragmentation conduisant à la mise en place de nouvelles dorsales.

Notions fondamentales : cycle orogénique, ophiolites, paléogéographie.

Objectifs : mobiliser les acquis de la classe de première sur la tectonique globale actuelle (notamment les marqueurs de collision ou d’extension) pour reconstituer l’histoire géologique de la Terre et notamment sa paléogéographie.

Précisions : l’étude de la diversité des ophiolites n’est pas au programme. L’exhumation des ophiolites subduites est mentionnée comme un fait mais n’est pas expliquée. Aucune notion relative à l’isostasie n’est exigée.

Liens : enseignement de spécialité de SVT en classe de première : dynamique de la lithosphère.

Observer la carte géologique mondiale afin d’identifier quelques ceintures orogéniques.

Recenser et organiser les informations chronologiques sur les formations magmatiques et métamorphiques, figurant sur une carte de France au 10-6.

Recenser, extraire et organiser des données de terrain ou cartographiques pour argumenter :

- sur l’origine océanique d’un complexe ophiolitique (données pétrographiques et minéralogiques) ;

- sur l’idée de suture (données cartographiques : par exemple, les Alpes ou l’Himalaya).

Établir des corrélations entre la composition minéralogique d’une roche et les différentes conditions de pression et de température, déterminées par les contextes de subduction.

Recenser, organiser et exploiter des données (sismiques, tectoniques, sédimentaires) :

- relatives à des marges passives divergentes ;

- relatives à un rift continental (par exemple, le rift des Afars).

evaluation

https://www.didac-tic.fr/bac/

exercice 1

exercice 2

La Réunion 29 mars 2023, Polynésie 14 mars 2023, Mayotte 18 mai 2022, Asie 17 mai 2022, Madrid 11 mai 2022, Métropole 15 mars 2021 (corrigé), Polynésie 15 mars 2021, Amérique du nord 24 mars 2021, Madrid 10 juin 2021, Métropole 10 septembre 2021

Madrid 22 mars 2023, Amérique du nord 19 mai 2022, Amérique du sud 10 novembre 2021, Amérique du sud 9 novembre 2021, Métropole 16 mars 2021 (corrigé), Polynésie 16 mars 2021, Métropole 9 septembre 2021


Réponses au Manuel p.158 à 171 :

p.160 + p.490 + p.161 + p.489

1/ La carte géologique mondiale révèle des traces de nombreuses orogenèses [oro- : montagne « oros » ὄρος + genèse : naître « gígnomai » γίγνομαι] :

Période

Orogenèse

Continent

Crétacé

laramienne

Amérique

Jurassique

cimmérienne

Asie

Trias

alpine

Europe

Permien 

Hercynienne = varisque

Europe

Dévonien 

Hercynienne = varisque

Europe

Cambrien

calédonienne

Europe

Précambrien 

cadomienne

Europe

Neoprotérozoïque

Panafricaine = brésilienne

Amérique + Afrique

Mésoprotérozoïque

mayoumbienne

Afrique

Paléoprotérozoïque

Icartienne = éburnéene

Europe + Afrique

Néoarchéen

libérienne

Afrique

Mésoarchéen

léonienne

Afrique

2/ Les indices géologiques typiques d’une ceinture orogénique : roches les plus anciennes, chaînes de montagnes, roches magmatiques et métamorphiques, failles, nappes de charriages, ...

3/ la correspondance des structures de part et d’autre de certains océans témoignent du déplacement des masses continentales


p.162-163

1/ ophiolites = basaltes / gabbros / péridotites

pillow-lavas, typiques des dorsales océaniques

péridotites du Chenaillet → serpentinites contenant serpentine (minéral hydraté)

gabbros → métagabbro schistes verts contenant actinote (minéral hydraté)

donc ophiolite métamorphisées / refroidissement + eau

2/ position des ophiolites à la frontière d’anciennes plaques tectoniques et séparant les deux masses continentales entrées en collision. L’interprétation des complexes ophiolitiques comme un lambeau d’une ancienne lithosphère océanique pris « en sandwich » entre les masses continentales permet d’en faire un repère de la suture entre blocs continentaux


p.164-165


Minéralogie

Faciès

Domaine de stabilité

Métagabbro 1

Plagioclase + pyroxènes + glaucophane

Schistes bleus

Basse température (< 400 °C)

Moyenne pression (0,5 à 1,5 GPa)

Métagabbro 2

Pyroxènes dont omphacite + grenat

Éclogites

Basse température (200 à 500 °C)

Haute pression (> 1 GPa)

1/ Les ophiolites de Bou Azzer proviennent d’une obduction, c’est-à-dire du charriage de lithosphère océanique par-dessus la lithosphère continentale, alors que celles du Mont Viso proviennent d’une lithosphère océanique ayant subi une subduction, c’est-à-dire un enfoncement de la lithosphère océanique dans l’asthénosphère, sous la lithosphère continentale.

2/ La formation des métagabbros du Mont Viso à partir de métagabbros faciès schistes verts, comme ceux du Chenaillet, s’effectue par augmentation importante de la pression et moins importante de la température, lors de l’enfoncement de la lithosphère océanique par subduction. En effet les conditions de pression et de température du métamorphisme suivent le géotherme des zones de subduction.


p.166-167

1/ Les caractéristiques du rift d’Assal :

– tectonique en distension,

– failles normales avec effondrement central,

– volcanisme actif basaltique au centre du rift,

– dépôts de roches sédimentaires évaporitiques au fond du rift,

– sismicité active le long des failles et au niveau de la zone magmatique.

2/ D’après l’étude des données GPS, le rift de l’Afar se trouve en régime tectonique distensif, entraînant un amincissement de la lithosphère continentale.

3/ Le régime tectonique en distension provoque un amincissement de la lithosphère s’accompagnant en surface de la fracturation de la croûte continentale le long de failles normales parallèles, ce qui forme un fossé d’effondrement ou rift. L’amincissement lithosphérique est également à l’origine du magmatisme responsable de l’activité volcanique au centre du rift. L’activité sismique est la conséquence du jeu des failles normales, mais aussi de l’activité magmatique. Enfin la faible épaisseur d’eau envahissant les zones basses est à l’origine, en climat chaud et sec, d’une sédimentation évaporitique.


p.168-169

1/ La vitesse des ondes sismiques indiquées sur le schéma interprétatif permet, en comparant avec les valeurs du tableau, d’identifier les roches magmatiques constitutives de la croûte continentale (granite), de la croûte océanique (basaltes) et du manteau (péridotites). Les failles normales peuvent être identifiées par le déplacement relatif des blocs de socle continental. Les sédiments peuvent être datés par les couleurs en se reportant au document 2 et être identifiés comme syn-rift ou post-rift en utilisant le document 3.

2/


Rift continental

Marge passive

Structures tectoniques

Failles normales

Caractéristiques sédimentaires

Sédiments continentaux (syn-rift) de type conglomérats et évaporites


Sédiments marins (post-rifts)

Activité sismique

Importante, liée notamment au mouvement des failles normales

Faible ou absente (failles non actives)

Activité volcanique

Importante (volcanisme basaltique)

Absente

3/ D’après la séquence stratigraphique du forage représenté sur le document 2 et le modèle présenté dans le document 3, on peut reconstituer deux grandes étapes de la formation de cette marge passive :

– Oligocène (−34 à −23 Ma) : fragmentation continentale par formation d’un rift avec effondrement le long de failles normales actives et dépôts de sédiments continentaux syn-rift remplissant les bassins sédimentaires dissymétriques (conglomérats - évaporites).

– Miocène à aujourd’hui (−23 à 0 Ma) : expansion océanique séparant les deux moitiés de l’ancien rift et recouvrement des blocs basculés par dépôts de sédiments marins post-rift argileux.


p.170-171

1/mécanismes géodynamiques à l’origine des changements de la géographie des continents :

– Phases d’ouverture de domaines océaniques par fragmentation continentale, puis expansion océanique donnant naissance à l’océan Atlantique nord (dès −164 Ma), à l’océan Atlantique sud (dès −122 Ma), à l’océan Alpin (dès −164 Ma) et à l’océan Lapetus (entre −600 et −540 Ma).

– Phases de regroupement des masses continentales par collision responsables de l’orogenèse calédonienne (entre −540 et −420 Ma), de l’orogenèse hercynienne (entre −420 et −300 Ma) et de l’orogenèse alpine (depuis 37 Ma).

2/ un cycle complet de Wilson entre deux périodes de regroupement de l’ensemble des masses continentales : les supercontinents Pannotia et Pangée (ou Pangea). On observe entre −600 Ma et −540 Ma une phase de fragmentation des masses continentales par ouverture de domaines océaniques, puis de −540 Ma à −300 Ma une période de réunion des blocs continentaux lors des orogenèses calédonienne puis hercynienne.

1,2,2/ A la recherche d’océans disparus : complexes ophiolitiques

ophiolithes : du grec ὄφις / ophis, serpent, et λιθοσ / lithos, pierre, en référence à la texture superficielle de certaines de ces roches — la serpentinite notamment — qui évoque une peau de serpent.

complexe ophiolithique = basalte / gabbro / péridotite

1/ Origine océanique des ophiolites

Recenser, extraire et organiser des données de terrain ou cartographiques pour argumenter : sur l’origine océanique d’un complexe ophiolitique (données pétrographiques et minéralogiques) ;

p.162-163i

  • Les ophiolites sont des roches de la lithosphère océanique. La présence de complexes ophiolitiques formant des sutures au sein des chaînes de montagnes témoigne de la fermeture de domaines océaniques, suivie de la collision de blocs continentaux par convergence de plaques lithosphériques.

2/ Métamorphisme des ophiolites

p.164-165ii


Minéralogie

Faciès

Domaine de stabilité

densité

gabbro

Plagioclase + pyroxènes


haute température

basse pression

2,9






Métagabbro

Plagioclase + pyroxènes + glaucophane

Schistes bleus

Basse température (< 400 °C)

Moyenne pression (0,5 à 1,5 GPa)

3,3

Eclogite

Pyroxènes dont omphacite / jadéite + grenat

Éclogites

Basse température (200 à 500 °C)

Haute pression (> 1 GPa)

3,5

  • métagabbro, schistes, éclogite, faciès

=> TP Lames minces de roches métamorphiques au microscope

Établir des corrélations entre la composition minéralogique d’une roche et les différentes conditions de pression et de température, déterminées par les contextes de subduction.

Gabbros du Chenaillet, métagabbros, éclogites

Collection de roches subduites dans les Alpes : éclogite et métagabbro :https://phototheque.enseigne.ac-lyon.fr/photossql/photos.php?TopicID=Lames

Roches : https://prezi.com/aanufhjcxh-p/?utm_campaign=share&utm_medium=copy&rc=ex0share

facies métamorphiques :

http://christian.nicollet.free.fr/page/CO/PTCO.html

http://christian.nicollet.free.fr/page/Figures/facies.html

http://tristan.ferroir.fr/index.php/2011/12/29/les-facies-metamorphiques-deskola-et-lutilisation-dune-grille-petrogenetique/

trajet d'un gabbro de la croûte oc (Nicollet) : http://christian.nicollet.free.fr/page/Figures/phototeque.html#TrajetCO

septembre

prezzi des roches à connaître : http://prezi.com/aanufhjcxh-p/?utm_campaign=share&utm_medium=copy

3/ Sur les traces de l’océan Alpin

Recenser, extraire et organiser des données de terrain ou cartographiques pour argumenter : sur l’idée de suture (données cartographiques : par exemple, les Alpes ou l’Himalaya).

film trajet PTP dans les Alpes

site Nicolet : http://christian.nicollet.free.fr/page/Figures/phototeque.html#TrajetCO

petit jeu d’images à replacer : http://tice.svt.free.fr/spip.php?article1951  : https://svt.ac-versailles.fr/IMG/xia/etapes_alpes/index.html

subduction [du latin « subductio », qui signifie « action de tirer les navires sur le rivage »] : Processus d'enfoncement d'une plaque tectonique sous une autre plaque de densité plus faible, généralement une plaque océanique sous une plaque continentale ou océanique

obduction [dérivé savant du latin obductio « action de couvrir »] : Chevauchement d’une plaque océanique sur une plaque continentale.

  • L’émergence d’ophiolites résulte de phénomènes d’obduction ou de subduction, suivis d’une exhumation.

1,2,3/ Les marques de la fragmentation continentale et de l’ouverture océanique : marges continentales

1/ Marges passives

Recenser, organiser et exploiter des données (sismiques, tectoniques, sédimentaires) relatives à des marges passives divergentes ;

p.168-169iii

  • Les marges passives bordant un océan portent des marques de distension (failles normales et blocs basculés) qui témoignent de la fragmentation initiale (=Rift continental) avant l’accrétion océanique.

2/ Rift continental

Recenser, organiser et exploiter des données (sismiques, tectoniques, sédimentaires) : relatives à un rift continental (par exemple, le rift des Afars).

p.166-169iv


Rift continental

Marge passive

Structures tectoniques

Failles normales

→ listriques

Sédiments

continentaux syn-rift de type conglomérats et évaporites

0

marins post-rifts

Activité sismique

Importante, liée notamment au mouvement des failles normales

Faible ou absente (failles non actives)

Activité volcanique

Importante (volcanisme basaltique)

Absente

  • Les stades initiaux de la fragmentation continentale correspondent aux rifts continentaux.

3/ Paléogéographie

p.170-171v

Application Paleomap Maker : http://portal.gplates.org/map/

Animation permettant de remonter dans le temps jusqu’à 750 millions d’années et de découvrir où se trouvait alors votre région. Pour chaque période, des explications en anglais sont données. https://dinosaurpictures.org/ancient-earth#0

  • La dynamique de la lithosphère détermine ainsi différentes périodes paléogéographiques, avec des périodes de réunion de blocs continentaux, liées à des collisions orogéniques, et des périodes de fragmentation conduisant à la mise en place de nouvelles dorsales.

Film / Aux origines de l'Europe | La valse des continents | ARTE : https://youtu.be/ajt5OAhZff4

L’Europe est née de trois gigantesques collisions entre l’Amérique, l’Asie et l’Afrique. Le continent n’est pas figé pour autant... Une traversée des temps géologiques à la découverte de la "valse tectonique". L'Europe s'est bâtie par trois gigantesques collisions avec l'Amérique, l'Asie et l'Afrique. L’Europe est née de trois gigantesques collisions entre l’Amérique, l’Asie et l’Afrique. Chacune a occasionné des cataclysmes d’une ampleur prodigieuse qui ont créé un monde aux formes chaotiques et aux couleurs vives. Au fil du temps, des chaînes de montagnes plus hautes que l’Himalaya se sont élevées en Scandinavie et en Écosse, là où l’on trouve aujourd’hui les grandes plaines du centre… Après des millions d’années d’érosion, l’Europe est devenue un fond marin. Elle a été envahie par des formes de vie insolites et certaines de ces espèces ont modifié la forme même du continent. Ces métamorphoses dans le temps et l’espace s’inscrivent dans l’incessante valse des continents.

i p163q1/ ophiolites = basaltes / gabbros / péridotites

pillow-lavas, typiques des dorsales océaniques

péridotites du Chenaillet → serpentinites contenant serpentine (minéral hydraté)

gabbros → métagabbro schistes verts contenant actinote (minéral hydraté)

donc ophiolite métamorphisées / refroidissement + eau

p163 q2/ position des ophiolites à la frontière d’anciennes plaques tectoniques et séparant les deux masses continentales entrées en collision. L’interprétation des complexes ophiolitiques comme un lambeau d’une ancienne lithosphère océanique pris « en sandwich » entre les masses continentales permet d’en faire un repère de la suture entre blocs continentaux

ii p165q1/ Les ophiolites de Bou Azzer proviennent d’une obduction, c’est-à-dire du charriage de lithosphère océanique par-dessus la lithosphère continentale, alors que celles du Mont Viso proviennent d’une lithosphère océanique ayant subi une subduction, c’est-à-dire un enfoncement de la lithosphère océanique dans l’asthénosphère, sous la lithosphère continentale.

p165q2/ La formation des métagabbros du Mont Viso à partir de métagabbros faciès schistes verts, comme ceux du Chenaillet, s’effectue par augmentation importante de la pression et moins importante de la température, lors de l’enfoncement de la lithosphère océanique par subduction. En effet les conditions de pression et de température du métamorphisme suivent le géotherme des zones de subduction.

iii p169q1/ La vitesse des ondes sismiques indiquées sur le schéma interprétatif permet, en comparant avec les valeurs du tableau, d’identifier les roches magmatiques constitutives de la croûte continentale (granite), de la croûte océanique (basaltes) et du manteau (péridotites). Les failles normales peuvent être identifiées par le déplacement relatif des blocs de socle continental. Les sédiments peuvent être datés par les couleurs en se reportant au document 2 et être identifiés comme syn-rift ou post-rift en utilisant le document 3.

p169q3/ D’après la séquence stratigraphique du forage représenté sur le document 2 et le modèle présenté dans le document 3, on peut reconstituer deux grandes étapes de la formation de cette marge passive :

  1. 1– Oligocène (−34 à −23 Ma) : fragmentation continentale par formation d’un rift avec effondrement le long de failles normales actives et dépôts de sédiments continentaux syn-rift remplissant les bassins sédimentaires dissymétriques (conglomérats – évaporites).

2– Miocène à aujourd’hui (−23 à 0 Ma) : expansion océanique séparant les deux moitiés de l’ancien rift et recouvrement des blocs basculés par dépôts de sédiments marins post-rift argileux.

iv p169q1/ Les caractéristiques du rift d’Assal :

– tectonique en distension,

– failles normales avec effondrement central,

– volcanisme actif basaltique au centre du rift,

– dépôts de roches sédimentaires évaporitiques au fond du rift,

– sismicité active le long des failles et au niveau de la zone magmatique.

p169q2/ D’après l’étude des données GPS, le rift de l’Afar se trouve en régime tectonique distensif, entraînant un amincissement de la lithosphère continentale.

p169q3/ Le régime tectonique en distension (=extension) provoque un amincissement de la lithosphère s’accompagnant en surface de la fracturation de la croûte continentale le long de failles normales parallèles, ce qui forme un fossé d’effondrement ou rift. L’amincissement lithosphérique est également à l’origine du magmatisme responsable de l’activité volcanique au centre du rift. L’activité sismique est la conséquence du jeu des failles normales, mais aussi de l’activité magmatique. Enfin la faible épaisseur d’eau envahissant les zones basses est à l’origine, en climat chaud et sec, d’une sédimentation évaporitique.

v p171q1/mécanismes géodynamiques à l’origine des changements de la géographie des continents :

– Phases d’ouverture de domaines océaniques par fragmentation continentale, puis expansion océanique donnant naissance

  • à l’océan Atlantique nord (dès −164 Ma),

  • à l’océan Atlantique sud (dès −122 Ma),

  • à l’océan Alpin (dès −164 Ma) et

  • à l’océan Iapetus (entre −600 et −540 Ma).

– Phases de regroupement des masses continentales par collision responsables

  • de l’orogenèse calédonienne (entre −540 et −420 Ma),

  • de l’orogenèse hercynienne (entre −420 et −300 Ma) et

  • de l’orogenèse alpine (depuis 37 Ma).

p171q2/ un cycle complet de Wilson entre deux périodes de regroupement de l’ensemble des masses continentales : les supercontinents Pannotia et Pangée (ou Pangea). On observe entre −600 Ma et −540 Ma une phase de fragmentation des masses continentales par ouverture de domaines océaniques, puis de −540 Ma à −300 Ma une période de réunion des blocs continentaux lors des orogenèses calédonienne puis hercynienne.

lundi 29 septembre 2025

2/ mycologie

μύκης « múkês » champignon, mousse

λόγος « lógos » parole, discours

La mycologie étudie les mycètes, champignons ou fungi.

Histoire de la mycologie

Au Ier siècle,

Pline l’Ancien en fait état dans son traité « Naturalis historia »,

Pedanius Dioscoride présente quelques usages thérapeutiques dans « De res medica ».

Au XVIIIe siècle, Jussieu sépare les champignons et les lichens des plantes.

Au XIXe siècle apparaissent les premiers ouvrages exclusivement consacrés au champignons :

1801 « Synopsis methodica fungorum » de Persoon

1821 « Systema mycologicum », de Fries

1882 « Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum » par Saccardo est la toute première classification mycologique

Les études se spécialiseront de plus en plus pour arriver à la définition du « règne fongique » dans les années 1970.

La mycologie est désormais une science en tant que telle.

2,1/ Taille, forme

On distingue deux groupes majeurs de champignons:

les champignons macroscopiques (à carpophore)

les champignons microscopiques (les moisissures et les levures).

Tout le monde n’est manifestement pas d’accord sur la façon de les classer, ...

les levures de l'ordre de 3-10 µm, les mycellium de 100 µm à plusieurs mètre

Thallophytes dont l’appareil végétatif est un thalle (¢ non spécialisé) par opposition aux Cormophytes dont l’appareil végétatif est différentié en racine-tige-feuilles

thall : bourgeon[ thallos] θαλλός

phyto, phyte : plante, végétal [phuton] φυτόν

cormo : tige [kormos] κορμος

Carpophore  : fructifère [karpóphoros] καρποφόρος

Synonymes : sporocarpe, sporophore

spore : semer [speiro] σπείρω

carpo : fruit [karpós] καρπός

phore : qui porte [phoros] φορὸς

Au niveau structural, les ‘mycètes’ sont souvent caractérisés par des structures cellulaires végétatives filamenteuses qu’on appelle hyphes

qui lorsqu’elles sont rassemblées en un ensemble cohérent et visible à l’oeil nu, constituent un mycélium.

L’appareil végétatif ne présentant ni feuilles ni racines différenciées, on peut l’appeler thalle

L’appareil végétatif des moisissures forme un thalle composé de filaments microscopique enchevêtrés plus ou moins ramifiés, appelés hyphes. L’ensemble des hyphes forme le mycélium, visible à l’oeil nu.

Le mot thalle est un nom propre aux botanistes.

Le mot mycélium est beaucoup plus utilisé par les microbiologistes.

L’appareil végétatif des mycètes peut être constitué d'une seule cellule, se sont les levures.

Les levures sont des champignons unicellulaires qui ont une taille qui varie de 2 à 50 μm.

La taille des levures est donc supérieure à celle des bactéries ce qui permet facilement de les distinguer. Leur thalle est dit lévuriforme.

Les levures peuvent se présenter sous plusieurs formes, elle peut être sphérique, elliptique ou apiculée (en citron)

Les cellules de moisissure son tubulaires, formant des filaments

Forme ronde ou ovalaire : levures et spores. (Saccharomyces)

Forme pseudo filamenteuse : Le pseudomycéllium chez certaines levure (Candida albicans) est formés de cellules restant accolées après des divisions successives par bourgeonnement.

Selon la présence de cloisons (parois) entre les cellules de l’hyphe on peut distinguer :

 Les Phycomycètes, les cellules ne sont pas séparées par des cloisons transversales : le thalle est dit coenocytique ou siphonné.

 Les Septomycètes, le thalle est cloisonné ou septé. Dans ce cas, des perforations assurent la communication entre les cellules (ex : Aspergillus).

Pore = synapse = plasmodesme.

Les septa (pluriel de septum, du latin, qui veut dire cloison) restent perforés pour permettre la communication entre les différents compartiments de l’hyphe.

Les cloisons se forment de la périphérie vers le centre de l’hyphe

2,2/ Composition & Métabolisme

The electron tomogram of a complete yeast cell reveals the cellular architecture. It shows plasma membrane, microtubules and light vacuoles (green), nucleus, dark vacuoles and dark vesicles (gold), mitochondria and large dark vesicles (blue) and light vesicles (pink).

Structure cellulaire

- paroi (cellulose ou chitine, polysaccharides, pectines, protéines, pigments, hémicellulose..)

- plasmalemme (P-lip, stérols, glycolip, prot)

- ribosomes,

- mitochondries

- ergastoplasme (RE, Golgi, lysosomes, peroxysomes, vacuoles, ..)

- noyau(x)

- tréhalose ou glycogène de réserve

- lipochromes solubles (goût.lip .)

- tannins,

- cristaux Oxalate de Ca

Comme certains animaux :

- réserves sous forme de glycogène

- paroi de chitine

- hétérotrophes


Comme certains végétaux :

- cellules protégées par une paroi

- production de spores

- fixés au milieu de vie

- autotrophes pour l’azote


des cellules hyphales :

1- paroi cellulaire

2- septum

3- mitochondrie

4- vacuole

5- cristal d'ergosterol (provitamine D2)

6- ribosome

7- noyau cellulaire

8- réticulum endoplasmique

9- corps lipidique

10- membrane plasmique

11- spitzenkörper

12- appareil de Golgi.

Notion de cellule floue !

de l'allemand Spitzen signifiant « pointe », « sommet »,

et Körper désignant ici un « organite »

The Spitzenkörper (SPK) is a highly ordered structure of hyphal apices.

The SPK determines hyphal growth and morphogenesis.

Neurospora crassa provides insight into the organization of the fungal SPK.

The main constituents of the SPK are vesicles, actin and ribosomes.

Macrovesicles and microvesicles contain different cell wall synthetic functions.

La paroi cellulaire est rigide et constituée principalement de polysaccharides (80 %) (chitine, et N-acétyl glucosamine) et de protéines (10 à 20%).

La membrane plasmique (= plasmalemme), d’une structure classique des membranes biologiques est composée de stérols (riche en ergostérol et zymostérol).

Les polysaccharides de la paroi sont différents suivant les grands groupes fongiques. La majorité des champignons vrais, à l’exception des Zygomycota, ont typiquement la chitine et les glucanes comme polysaccharides essentiels de leur paroi.

La chitine, qui est aussi le constituant majeur de l’exosquelette des insectes et d’autres arthropodes, la chitine est même trouvée dans les coquilles dures d’insectes, de homards et d’araignées.

Divers enzymes hydrolytiques comme les chitinases et les glucanases sont étroitement liés à la paroi cellulaire des mycètes.

Les polysaccharides de la paroi sont différents suivant les grands groupes fongiques. La majorité des champignons vrais, à l’exception des Zygomycota, ont typiquement la chitine et les glucanes comme polysaccharides essentiels de leur paroi.

La chitine, qui est aussi le constituant majeur de l’exosquelette des insectes et d’autres arthropodes, la chitine est même trouvée dans les coquilles dures d’insectes, de homards et d’araignées.

Divers enzymes hydrolytiques comme les chitinases et les glucanases sont étroitement liés à la paroi cellulaire des mycètes.

Constitutive functions of the yeast vacuole. The vacuole is responsible for multiple constitutive processes:

1) Degradation: The vacuole is highly enriched for hydrolases (yellow circles) that break down cargo delivered via multiple trafficking pathways to the vacuole.

2) Storage: The vacuolar membrane contains multiple transporters (blue polygons) that import amino acids, ions, and metals. Vacuolar acidification by the vacuolar H+ ATPase (V1 and V0, green) is required for proper maturation of hydrolases and for establishing the proton gradient that drives many transporters.

3) Buffering: The vacuolar membrane also contains transporters that recycle amino acids, ions, and metals to the cytosol. The combined activity of importers and exporters is important for ion homeostasis and amino acid recycling. The vacuole is also the main storage site for polyphosphate which buffers cations and is a source for cellular phosphate.

4) Detoxification: The vacuole also sequesters toxic metals and potentially harmful metabolic bi-products via ABC transporters.

Saccharomyces cerevisiae en MET

A : aérobie ; B : anaérobie

Deux suspensions A et B de levures à 10 g/L sont préparées. On ajoute du glucose à chaque suspension. Les deux suspensions sont maintenues à 20 °C mais seule la suspension A est aérée. On prélève une goutte de chacune des suspensions au début de l’expérience puis au bout de 48 h.

Mesures ExAO du métabolisme des levures

Métabolisme respiration ou fermentation

Utilisation de glucose et dioxygène

Production de CO2

plus de dioxygène

Utilisation de glucose moindre

Production d’éthanol et de CO2

Génophores

Noyaux généralement petits

Chromosomes complexes /1 ou plus → ploïdie

ADN (50%)

ARN

Protéines

ADN extrachromosomique :

- mitochondrial

- plasmides (2µ chez S.cerevisiae x 50-100 copies/¢

- AN bicaténaire encapsulé (virus like killer particules)

2,3/ Croissance & Reproduction

En cultures sur milieux gélosés, les levures développent des colonies superficielles, blanches ou beige, crémeuses et brillantes à surfaces lisses.

Les colonies de moisissures sont très diverses, cérébriforme, avec stries radiales.

Elles ont une vitesse de croissance plus ou moins rapide (1 à 21 jours), elles sont donc plus ou moins envahissantes.

Les colonies sont incrustées dans la gélose avec développement d’un mycélium important.

Un développement abondant d’un mycélium aérien donne une surface laineuse, un mycélium aérien court donne un aspect duveteux, un mycélium aérien produisant de nombreuses spores crée une surface d'apparence poudreuse semblable à du sucre ou de la farine.

La croissance est strictement apicale, elle se fait au niveau de l’apex des hyphes.

À partir d’un point central, les filaments mycéliens divergent, se ramifient et donnent naissance à un organisme ou colonie dont la croissance est circulaire.

Deux types de reprodution :

végétative / mitoses

sexuée /meiose, caryogamie, fécondation (ordres variables)

Cryptogames [caché, union] : appareil reproducteur invisible à l’oeil nu, par opposition aux Phanérogames [visible, union] possédant des fleurs visibles

Oogoniates : l’oogone (sac à spores ou à gamètes) possède une enveloppe simple ;

par opposition aux Archégoniates (cormophytes) dont l’archégone possède une enveloppe pluri¢

La reproduction et la dissémination des champignons s’effectuent grâce à la formation de cellules particulières qu’on appelle d’une façon générale les spores.

Une spores est une cellule reproductrice unicellulaire qui se développe par germination pour former un nouvel individu ; les spores fongiques sont très légères et flottent dans l’air.

Les spores d’origine végétative (asexuée) résultent d’une mitose

thallospores sont des exospores formées à partir du thalle par transformation d’éléments préexistants :

arthrospores se forment par fragmentation de l’extrémité de l’hyphe, chaque spore est une cellule.

chlamydiospores, volumineuses terminales ou intercalaires à parois épaisses. Elles peuvent être isolées ou en chaînes.

blastospores se forment par bourgeonnement d’une cellule mère végétative.

sporangiospores flagellées ou non, formées à l’intérieur d’un sporange à l’éxtrémité d’un sporangiophore

conidiospores parfois multi¢, formées à partir d’un conidiophore, à l’intérieur d’une conidie

Les spores d’origine sexuée résultent de la fusion entre ∞spores et zygospores (fécondation) ou d’une division de d’ascospore endogène ou de basidiospore exogène (méiose)

ascospores à n chromosomes renfermée dans un sac appelé asque. (Penicillium spp, Aspergillus spp, Neurospora spp, yeast, etc.) → 8 ascospores endogènes

basidiospore est la transformation d’une cellule en baside : une cellule à 2 chromosomes se transforme (2 méioses successives) à une baside avec 4 cellules à 1 chromosome. (Agaricus) → 4 basidiospores exogènes

Cycles de vie

Le cycle biologique de Saccharomyces cerevisiae.

A l'état naturel, la levure présente une croissance végétative et vit préférentiellement sous la forme diploïde.

Cela lui permet de s'adapter à des changements de milieu et ainsi de mieux résister aux divers stress qui endommagent l'ADN.

Avoir deux copies de chaque gène lui permet une meilleure résistance.

Dans des conditions de stress extrêmes, elle peut aussi s'orienter vers un état de quiescence ou encore vers une croissance pseudohyphale qui lui permet d'explorer le milieu à la recherche de nutriments.

Enfin, pour se protéger des agressions extérieures, elle peut sporuler.

Suite à cette dernière possibilité, dans des conditions redevenues normales, la levure peut se diviser sous une forme haploïde ou encore se conjuguer à une levure de type sexuel opposé afin de revenir vers une forme diploïde.

2,4/ Classification & Evolution

La taxinomie des champignons est soumise à une hiérarchie similaire à celle des plantes, les divers suffixes utilisés permettant de visualiser les rangs taxinomiques de cette hiérarchie.

La nomenclature se fait selon les terminaisons latines suivantes :

-mycota : division (ou embranchement) ;

-mycotina : subdivision (sous-embranchement) ;

-mycetes : classe ;

-mycetidae : sous-classe ;

-ales : ordre ;

-ineae : sous-ordre ;

-aceae : famille ;

-oideae : sous-famille ;

-ieae : tribu ;

-inae : sous-tribu (rarement utilisées).

Genre (éventuellement divisé en sous-genres, sections, sous-sections, séries et sous-séries)

espèce (divisions possibles : sous-espèce, variété, sous-variété, forme)

Domaine Eukaryota

Règne des Opisthokonta :

Embranchement des Archemycota

Classe des Chytridiomycetes

Classe des Zygomycetes

Embranchement des Ascomycota

Classe des Ascomycetes

Embranchement des Basidiomycota

Classe des Basidiomycetes

Embranchement des Microsporidia

Règne des Chromista

Classe des Labyrinthulomycetes

Classe des Oomycetes

Classe des Hyphochytriomycetes

Sous-règne des Amoebozoa

Mycetozoa


Mycophytes [champignon, plante] sont devenus Mycètes car ils ne font plus partie des végétaux (hétérotrophes, paroi de chitine)

Si l'ensemble des taxons est clairement défini, ce que l'on met dedans l'est beaucoup moins, d'autant que les études sur l'ADN ont entraîné de profonds bouleversements.

Jusque dans les années 1990, on classait les champignons en quatre divisions : Gymnomycètes, Deutéromycètes, Mastigomycètes, Amastigomycètes.

Aujourd'hui, il y a toujours quatre divisions, mais ce ne sont plus les mêmes : Chytridiomycètes, Zygomycètes, Ascomycètes, Basidiomycètes.

L'alignement des séquences d'ITS* de différents champignons permet après construction d'un arbre phylogénétique de repérer 3 grands groupes:

Les Basidiomycètes (ex le coprin, pour simplifier les macrochampignons, à pied et chapeau)

Les Ascomycètes :

Les Euascomycètes (ex Aspergillus, Penicillium, pour simplifier les moisissures)

Les Hémiascomycètes (ex Saccharomyces, Candida, pour simplifier les levures)


*le Consortium for the Barcode of Life (CBOL) a défini le gène codant pour la région ITS (Internal Transcribed Spacer) comme marqueur fongique universel.

Les ‘mycètes’ au sens traditionnel : un ensemble polyphylétique d’organismes

• L’étude de l’arbre des Eucaryotes montre clairement que les ‘champignons’ au sens large sont polyphylétiques

• On retiendra notamment deux groupes :

 Les Eumycètes [Eumycota = Fungi s. str] (env. 70 000 espèces connues),

appartenant aux Opistochontes, ce qui place les Eumycètes quasiment en groupe frère des Métazoaires.

Caractères dérivés propres :

- Une voie originale de synthèse de la lysine

- Des arguments moléculaires (ARNr, ADN…) variés)

 Les Oomycètes [Oomycota] (env. 1000 espèces connues) qui appartiennent aux Straménopiles et sont très proches des Algues brunes et autres groupes apparentés. Il semblerait que les Oomycètes soient une lignée de Straménopiles ayant perdu la capacité photosynthétique.

Eumycota: mushrooms, sac fungi, yeast, molds, rusts, smuts, etc.

kingdom: Fungi

11 Phylum

59 Class

268 Order

1 061 Family

12 578 Genus

154 537 Species

2,5/ Biotopes & Réservoirs

Certaines moisissures vivent en symbiose avec les végétaux, d’autres sont parasites des végétaux et animaux, d’autres encore sont des saprophytes qui se développent sur des déchets organiques ou contaminent les produits alimentaires.

Mycètes dans la Classification simplifiée des principaux agents microbiens alimentaires visés par les critères microbiologiques :

moisissures : Aspergillus, Alternaria, Botrytis, Cladosporium, Fusarium, Mucor, Penicilium, Rhizopus, Verticillium,

levures : Saccharomyces, Kluyveromyces, Pichia, Hansenula

Exemples de genres de champignons retrouvés en clinique : Aspergillus sp. Cryptococcus sp. Absidia sp. Paecilomyces sp. Trichosporon sp. Mucor sp. Penicillium sp. Rhizomucor sp. Rasamsonia sp. Rhizopus sp. Acremonium sp. Malassezia sp. Fusarium sp. Rhodotorula sp. Trichoderma sp. Onychocola sp. Epidermophyton sp. Microsporum sp. Trichophyton sp. Scedosporium sp. Scopulariopsis sp. Candida sp. Geotrichum sp. Saccharomyces sp. Alternaria sp. Aureobasidium sp. Cladosporium sp. Exophiala sp.

Les infections fongiques connaissent globalement une incidence croissante.

La pathogénicité est très variable d’une espèce fongique à une autre ;

parmi la grande diversité du règne fongique, peu de champignons sont pathogènes pour l’Homme

cependant certains sont ubiquitaires (Aspergillus sp., Fusarium sp., etc) et de ce fait il est d’autant plus difficile de s’en prémunir.

2,6/ Application & Utilisation

Les champignons sont parfois très utiles et largement utilisés en pharmacologie, en agriculture ou dans l’industrie alimentaire

médecine

A) L'infection par les Mucorales se produit le plus souvent lorsque des spores fongiques sont inhalées et colonisent soit la cavité nasale, soit les alvéoles pulmonaires.

B) Les spores fongiques expriment la protéine de surface CotH3 et se lient au récepteur GRP78 sur les cellules épithéliales nasales pour induire une invasion.

C) Dans les alvéoles, les spores fongiques expriment la protéine de surface CotH7 qui se lie au récepteur de l'intégrine avant d'activer le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) sur les cellules épithéliales alvéolaires pour induire l'invasion.

D) Une fois disséminées par les vaisseaux sanguins, les spores sont activées dans des conditions aérobies, germent et envahissent les tissus de l'organe. Le processus de germination conduit à la production de mucoricine.

E) La mucoricine se lie aux cellules des tissus et pénètre dans le cytosol pour inhiber les ribosomes, provoquant l'apoptose et la nécrose. La mucoricine induit également une perméabilité vasculaire, ce qui favorise une dissémination hématogène rapide.

F) La croissance des hyphes, les débris cellulaires et la mucoricine sont reconnus par le système immunitaire. Cela conduit au recrutement de cellules immunitaires résidentes, induisant une forte réponse inflammatoire.

agriculture

Selon une enquête internationale menée en 2012 auprès de mycologues par la revue Molecular Plant Pathology, on a identifié les dix espèces ou genres de champignons phytopathogènes les plus importants, en tenant compte tant des aspects scientifiques qu'économiques :

1) Magnaporthe oryzae, agent de la pyriculariose du riz ;

2) Botrytis cinerea, agent de la pourriture grise ;

3) Puccinia spp., agents de rouilles affectant notamment les Poaceae (dont les céréales et plus particulièrement le blé) ;

4) Fusarium graminearum, agent de la fusariose du maïs et de la fusariose ou gale du blé ;

5) Fusarium oxysporum, agent de la fusariose vasculaire qui affecte de nombreuses plantes cultivées ;.

6) Blumeria graminis, agent de l'oïdium des céréales ;

7) Mycosphaerella graminicola, agent de la septoriose du blé ;

8) Colletotrichum spp., agents des anthracnoses affectant de nombreuses plantes, notamment arbres fruitiers, plantes maraîchères et ornementales, et causant des pertes post-récolte importantes chez les fruits et légumes entreposés ;

9) Ustilago maydis, agent du charbon du maïs et organisme modèle pour la recherche en phytopathologie et en génétique des plantes ;

10) Melampsora lini, agent de la rouille du lin, qui doit sa place dans le classement à son rôle de « système modèle » pour l'étude de l'immunité chez les plantes

défense

Plusieurs espèces de champignons phytopathogènes ont été classées comme agents potentiels de guerre biologique par l'armée américaine :

Colletotrichum coffeanum → anthracnose des baies du caféier,

Cochiliobolus miyabeans (Helminthosporium oryzae) → helminthosporiose du riz,

Microcyclus ulei (syn. Dothidella ulei) → maladie sud-américaine des feuilles de l'hévéa,

Puccinia graminis (syn. Puccinia graminis fsp. Tritici) → rouille noire du blé,

Puccinia striiformis (syn. Puccinia glumarium) → rouille jaune des graminées,

Pyricularia grisea (syn. Pyricularia oryzae) → pyriculariose du riz.


alimentation

champignon de Paris, cèpes, girolles, ...

levure de bière → pain

fermentation alcoolique (vin, bières), fromages,

substances organiques (ac.oxalique, citrique, lactique, gluconique, gallique, furamique, glycérol, corps gras, …) enzymes, antibiotiques, protéines,

lutte biologique

recherche 

en microbiologie, cytologie, biochimie, génétique,


Réferences

Société Mycologique de France : http://www.mycofrance.fr/

https://www.kloranebotanical.foundation/la-botanique/dossiers/champignons-et-lichens/quest-ce-que-la-mycologie

https://fac.umc.edu.dz/snv/faculte/tc/2020/Cours mycologie L2.pdf

Histoire d’hyphes : https://blog.mycoquebec.org/blog/histoire-dhyphes-i/

Dénombrement des levures et moisissures dans les aliments : https://prezi.com/skue_4o0bsrp/denombrement-des-levures-et-moisissures-dans-les-aliments/

Classe préparatoire TB • SVT • Partie 4 • TP 4.2. Les ‘mycètes’ dans les écosystèmes : https://www.svt-tanguy-jean.com/uploads/1/2/0/4/120408978/tb-tp-4-2-mycetes.pdf

https://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/J Maffert/Les hyphes.html

lichen : http://l abopathe.free.fr/symbioses.html

Les lichens http://biopathe.fr/articles.php?lng=fr&pg=331

Richard J.M. : "éléments de mycologie" ISA Lille 1976

Simon E. : Mise au point d’une technique de séquençage pour l’identification fongique : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03213063/document

Guiraud J.P.: "microbiologie alimentaire". Dunod, Paris 2012.

Forget-Richard F. & Oswald I. "Risques microbiologiques alimentaires". Lavoisier, Paris, 2017

Mycotoxines : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mycotoxins

Mycotoxin in Food Products : https://www.intechopen.com/chapters/70453