jeudi 25 août 2016

Les lémurs volants, un groupe frère des primates

La vieille énigme de la parenté des lémurs volants, des petits mammifères capables de planer grâce à une membrane, vient de trouver une réponse : ils forment un groupe frère des primates, et leur diversité serait bien plus importante qu’estimée.

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Un colugo
Les colugos sont des mammifères arboricoles nocturnes capables de planer sur plus d'une centaine de mètres.
© Shutterstock.com/Vincent St. Thomas

Comment le froid permet la floraison des plantes

Pour pouvoir fleurir, les plantes ont besoin de subir une période de froid. Les mécanismes cellulaires impliqués dans ce phénomène nommé vernalisation ont été mis en évidence.

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Un champ de coquelicots
La vernalisation est le processus qui permet aux plantes de fleurir après une période de froid prolongée.
© Shutterstock.com/Yuriy Kulik

Tremblement de terre en Italie : un séisme typique des Apennins

Comme celui de L'Aquila en 2009, le tremblement de terre survenu dans la nuit du 24 août en Ombrie, au centre de l'Italie, est typique des séismes de la chaîne montagneuse des Apennins.

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Le séisme qui s'est produit au centre de l'Italie le 24 août 2016 a causé d'importants dégâts en raison de l'ancienneté des bâtiments. 
Shutterstock

UV : comment la cellule répare les dégâts

L'ADN est une molécule qui porte l’information génétique de toutes les cellules vivantes et qui est susceptible d’être altérée quotidiennement. A l’institut Jacques Monod de Paris, le biophysicien Terence Strick explique devant un dispositif expérimental appelé « pince magnétique », le processus de réparation de l’ADN. Un échantillon d’ADN est posé sur une lamelle de verre sous le microscope de la pince magnétique, une bi...
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Pour la première fois des biologistes et des physiciens ont observé de bout en bout un des processus-clefs de réparation de l’ADN.
Vacances, on oublie tout ! Même parfois de se protéger des rayons UV qui agressent nos cellules. Or, ceux-ci endommagent notre ADN. On estime que l’ADN humain, sans être exposé à un stress particulier, subit plusieurs milliers de lésions par cellule chaque jour ! Si ces agressions sont trop nombreuses pour être toutes réparées, les mutations qui s’en suivent peuvent rendre anarchique la division cellulaire et favoriser l’émergence de cellules cancéreuses. Toutefois, des protéines s’activent en permanence pour réparer ces dégâts laissés par les rayons UV, dont le plus caractéristique est la fusion de deux bases T d’un même brin d’ADN. La réparation de cette lésion vient d’être décortiquée à un niveau inégalé.
Aziz Sancar, lauréat du prix Nobel de chimie 2015, a longuement étudié comment la cellule s’organise pour réparer cette lésion. L’ARN polymérase, une protéine qui se déplace sur la double hélice d’ADN à la manière d’un train sur des rails, s’immobilise à sa rencontre. Alertée par cette interruption, une protéine nommée Mfd déloge l’ARN polymérase de l’ADN et recrute d’autres protéines (UvrA, UvrB et UvrC) pour réparer le dégât. Ces molécules vont se coordonner entre elles et, étape par étape, découper le brin d’ADN contenant le dégât pour qu’il soit ensuite remplacé à partir du brin opposé par un ADN intact.
Comment Mfd parvient-elle à décrocher l’ARN polymérase du brin d’ADN? Quelles conditions doivent être réunies pour que Mfd recrute UvrABC ? Grâce à la technique de pince magnétique,  un dispositif original de nano-manipulation qui permet d’étirer l’ADN et d’observer sa réparation en temps réel, des biologistes et des physiciens de l’Institut Jacques Monod et de l’Ecole Normale Supérieure de Paris ont observé pour la première fois ce processus dans son intégralité. Les chercheurs ont démontré que Mfd se déplace le long de l’ADN pour s’appuyer contre l’ARN polymérase et la déloger de l’ADN endommagé.  Mfd recrute ensuite de façon extrêmement efficace UvrA et UvrB, qui, à leur tour, éjectent Mfd de l’ADN endommagé afin d’y diriger UvrC et son activité de découpage.
Des protéines qui réparent l'ADN par Marie Le Hir/CNRS Images
La manière dont Mfd interagit avec l’ARN polymérase et UvrABC est une découverte très prometteuse pour la lutte contre le cancer. « Le but de nombreuses chimiothérapies est de causer des dégâts supplémentaires dans l’ADN des cellules cancéreuses afin de les tuer. Lorsque ces chimiothérapies échouent,  c'est que les systèmes de réparation de l’ADN continuent d’opérer», explique Terence Strick, le responsable de l’étude. On peut donc envisager de nouvelles pistes pour inhiber, aux moments clés, ces réparations ».
Lucie Rondou
Photo : © DRhttp://www.larecherche.fr/biologie/uv%C2%A0-comment-la-cellule-r%C3%A9pare-les-d%C3%A9g%C3%A2ts%C2%A0

Paludisme, toxoplasmose : un talon d'Achille végétal

Pour leur survie, les parasites responsables du paludisme et de la toxoplasmose dépendent de mécanismes hérités du monde végétal. C'est ce que vient de montrer une équipe de chercheurs du CNRS1 (Institute for Advanced Biosciences, CNRS/Inserm/ Université Grenoble Alpes) et de l'université de Melbourne2, qui publient deux études dans les revues Cell Microbiology et PLOS Pathogens. Cette découverte représente une avancée majeure pour le développement de nouvelles cibles thérapeutiques contre ces parasites aux conséquences majeures en santé publique.
malaria_apicoplast


© Melanie J Shears
Parasite de la malaria à l'intérieur de cellules de foie humaines.
A gauche, le parasite se divise normalement (nombreux noyaux bleus de petite taille au centre de l'image, marqueur de l'apicoplaste en rouge, superposé à une enzyme de la voie de synthèse des lipides, en vert).
A droite, la division est bloquée (réduction du nombre de noyaux et d'apicoplastes) suite à l'inhibition des voies végétales (absence du marquage vert).

Paludisme : la consommation de sucres végétaux par les moustiques influence la transmission

Une étude internationale, conduite par des chercheurs de l'IRD, du CNRS et de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS, Burkina Faso), révèle que les sources naturelles de sucre contenues dans les plantes et les fruits consommés par les moustiques influencent la transmission du paludisme. Ces résultats, qui ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie, sont publiés le 4 août dans la revue PLOS Pathogens .

Télécharger le communiqué de presse : nectar de fleur paludisme
 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4645.htm

Au plus près de nous, une exoplanète rocheuse potentiellement habitable

Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche du Soleil, possède une planète. Celle-ci est même rocheuse, d'une taille comparable à celle de la Terre, et située dans la zone habitable de son étoile, là où l'eau liquide peut exister en surface. C'est la découverte majeure réalisée par une équipe internationale de chercheurs dont Julien Morin, du Laboratoire Univers et Particule de Montpellier (CNRS/Université de Montpellier), et publiée le 25 août 2016 dans Nature.
Parallèlement, deux autres équipes d'astrophysiciens et planétologues, en majorité françaises, ont approfondi l'étude de l'environnement sur cette exoplanète : si les radiations de son étoile risquent d'avoir érodé les gaz présents initialement, il est possible qu'une atmosphère et de l'eau aient perduré. Sous certaines conditions, encore hypothétiques, la planète pourrait même héberger de l'eau liquide à sa surface et être potentiellement propice à la vie. Leurs résultats sont accessibles en lignevue d'artiste Proxima b


© ESO
Figure 1. Vue d'artiste de la planète Proxima b en orbite autour de Proxima du Centaure.

NASA | SDO: Year 5