vendredi 26 août 2016
jeudi 25 août 2016
Les lémurs volants, un groupe frère des primates
La vieille énigme de la parenté des lémurs volants, des petits mammifères capables de planer grâce à une membrane, vient de trouver une réponse : ils forment un groupe frère des primates, et leur diversité serait bien plus importante qu’estimée.
William Rowe-Pirra
UV : comment la cellule répare les dégâts
L'ADN
est une molécule qui porte l’information génétique de toutes les
cellules vivantes et qui est susceptible d’être altérée quotidiennement.
A l’institut Jacques Monod de Paris, le biophysicien Terence Strick
explique devant un dispositif expérimental appelé « pince magnétique »,
le processus de réparation de l’ADN.
Un échantillon d’ADN est posé sur une lamelle de verre sous le
microscope de la pince magnétique, une bi...
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Le mercredi 17 août 2016
Pour
la première fois des biologistes et des physiciens ont observé de bout
en bout un des processus-clefs de réparation de l’ADN.
Aziz Sancar, lauréat du prix Nobel de chimie 2015, a longuement étudié comment la cellule s’organise pour réparer cette lésion. L’ARN polymérase, une protéine qui se déplace sur la double hélice d’ADN à la manière d’un train sur des rails, s’immobilise à sa rencontre. Alertée par cette interruption, une protéine nommée Mfd déloge l’ARN polymérase de l’ADN et recrute d’autres protéines (UvrA, UvrB et UvrC) pour réparer le dégât. Ces molécules vont se coordonner entre elles et, étape par étape, découper le brin d’ADN contenant le dégât pour qu’il soit ensuite remplacé à partir du brin opposé par un ADN intact.
Comment Mfd parvient-elle à décrocher l’ARN polymérase du brin d’ADN? Quelles conditions doivent être réunies pour que Mfd recrute UvrABC ? Grâce à la technique de pince magnétique, un dispositif original de nano-manipulation qui permet d’étirer l’ADN et d’observer sa réparation en temps réel, des biologistes et des physiciens de l’Institut Jacques Monod et de l’Ecole Normale Supérieure de Paris ont observé pour la première fois ce processus dans son intégralité. Les chercheurs ont démontré que Mfd se déplace le long de l’ADN pour s’appuyer contre l’ARN polymérase et la déloger de l’ADN endommagé. Mfd recrute ensuite de façon extrêmement efficace UvrA et UvrB, qui, à leur tour, éjectent Mfd de l’ADN endommagé afin d’y diriger UvrC et son activité de découpage.
Des protéines qui réparent l'ADN par Marie Le Hir/CNRS Images
La manière dont Mfd interagit avec l’ARN polymérase et UvrABC est une découverte très prometteuse pour la lutte contre le cancer. « Le but de nombreuses chimiothérapies est de causer des dégâts supplémentaires dans l’ADN des cellules cancéreuses afin de les tuer. Lorsque ces chimiothérapies échouent, c'est que les systèmes de réparation de l’ADN continuent d’opérer», explique Terence Strick, le responsable de l’étude. On peut donc envisager de nouvelles pistes pour inhiber, aux moments clés, ces réparations ».
Lucie Rondou
Photo : © DRhttp://www.larecherche.fr/biologie/uv%C2%A0-comment-la-cellule-r%C3%A9pare-les-d%C3%A9g%C3%A2ts%C2%A0
Paludisme, toxoplasmose : un talon d'Achille végétal
Pour leur survie, les parasites responsables du
paludisme et de la toxoplasmose dépendent de mécanismes hérités du
monde végétal. C'est ce que vient de montrer une équipe de chercheurs du
CNRS1 (Institute for Advanced Biosciences, CNRS/Inserm/ Université Grenoble Alpes) et de l'université de Melbourne2, qui publient deux études dans les revues Cell Microbiology et PLOS Pathogens.
Cette découverte représente une avancée majeure pour le développement
de nouvelles cibles thérapeutiques contre ces parasites aux conséquences
majeures en santé publique.
© Melanie J Shears
Parasite de la malaria à l'intérieur de cellules de foie humaines.
A gauche, le parasite se divise normalement (nombreux noyaux bleus de petite taille au centre de l'image, marqueur de l'apicoplaste en rouge, superposé à une enzyme de la voie de synthèse des lipides, en vert).
A droite, la division est bloquée (réduction du nombre de noyaux et d'apicoplastes) suite à l'inhibition des voies végétales (absence du marquage vert).
A gauche, le parasite se divise normalement (nombreux noyaux bleus de petite taille au centre de l'image, marqueur de l'apicoplaste en rouge, superposé à une enzyme de la voie de synthèse des lipides, en vert).
A droite, la division est bloquée (réduction du nombre de noyaux et d'apicoplastes) suite à l'inhibition des voies végétales (absence du marquage vert).
Paludisme : la consommation de sucres végétaux par les moustiques influence la transmission
Une étude internationale, conduite par des chercheurs de l'IRD, du CNRS et de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS, Burkina Faso), révèle que les sources naturelles de sucre contenues dans les plantes et les fruits consommés par les moustiques influencent la transmission du paludisme. Ces résultats, qui ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie, sont publiés le 4 août dans la revue PLOS Pathogens .
Télécharger le communiqué de presse :http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4645.htm
Au plus près de nous, une exoplanète rocheuse potentiellement habitable
Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche du
Soleil, possède une planète. Celle-ci est même rocheuse, d'une taille
comparable à celle de la Terre, et située dans la zone habitable de son
étoile, là où l'eau liquide peut exister en surface. C'est la découverte
majeure réalisée par une équipe internationale de chercheurs dont
Julien Morin, du Laboratoire Univers et Particule de Montpellier
(CNRS/Université de Montpellier), et publiée le 25 août 2016 dans Nature.
Parallèlement, deux autres équipes d'astrophysiciens et planétologues,
en majorité françaises, ont approfondi l'étude de l'environnement sur
cette exoplanète : si les radiations de son étoile risquent d'avoir
érodé les gaz présents initialement, il est possible qu'une atmosphère
et de l'eau aient perduré. Sous certaines conditions, encore
hypothétiques, la planète pourrait même héberger de l'eau liquide à sa
surface et être potentiellement propice à la vie. Leurs résultats sont
accessibles en ligne
© ESO
Figure 1. Vue d'artiste de la planète Proxima b en orbite autour de Proxima du Centaure.
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