Les lémurs volants, un groupe frère des primates
La vieille énigme de la parenté des lémurs volants, des petits mammifères capables de planer grâce à une membrane, vient de trouver une réponse : ils forment un groupe frère des primates, et leur diversité serait bien plus importante qu’estimée.
William Rowe-Pirra
Colugo, galéopithèque ou lémur volant. Derrière ces noms
étranges se cache un animal atypique. Affublé d’une membrane entre les
pattes, ce petit mammifère nocturne arboricole d'Asie du sud-est est
capable de planer sur plus de 140 mètres et ne touche presque jamais le
sol. À ne pas confondre avec les chauves-souris ou les écureuils
volants, le colugo appartient à l’ordre des Dermoptères, qui ne comporte
qu’une famille, un seul genre et seulement deux espèces : Cynocephalus variegatus et Cynocephalus volans.
Pendant près d’un siècle, les biologistes ont débattu de la parenté de
cet animal. Certains l'ont rapproché des scandentiens, de petits
mammifères arboricoles à la queue longue et touffue, mais le doute
persistait. Dans une nouvelle étude, William Murphy, de la Texas A&M University
à College Station, et ses collègues montrent que les colugos seraient
plutôt un groupe frère des primates, c’est-à-dire des singes et des
humains.
Les Dermoptères sont très peu étudiés et relativement mal connus des biologistes et des éthologues. En effet, leur mode de vie nocturne et arboricole et leur capacité à planer les rendent difficiles à observer. Pour élucider l’énigme de la parenté de ces animaux, les chercheurs ont séquencé leur génome à partir d’un individu représentatif originaire de la région occidentale de Java, en Indonésie. Ils sont parvenus à reco nstituer un génome de 3,2 milliards de bases qu’ils ont par la suite comparé à une série de gènes de 21 autres espèces de mammifères, notamment des primates, pour repérer des similitudes et établir des liens entre eux. Ils ont également recherché des marqueurs génétiques communs qui permettent d’établir des relations entre des groupes d’animaux avec un bon degré de confiance. Résultat : les colugos sont bien plus proches des primates qu’ils ne le sont des scandentiens, malgré leur ressemblance avec ces derniers.
Pour aller plus loin, les chercheurs se sont intéressés au chromosome Y et à l’ADN mitochondrial qu’ils ont récoltés chez des spécimens conservés dans des muséums. Leur analyse a montré, à la plus grande surprise des chercheurs, qu’il existerait bien plus d’espèces de Dermoptères qu’on ne l’estimait : jusqu’à 14.
La meilleure compréhension de la place des colugos dans le règne animal pourrait permettre d’établir des stratégies de conservation et de préservation plus efficaces pour ces espèces isolées.
Les Dermoptères sont très peu étudiés et relativement mal connus des biologistes et des éthologues. En effet, leur mode de vie nocturne et arboricole et leur capacité à planer les rendent difficiles à observer. Pour élucider l’énigme de la parenté de ces animaux, les chercheurs ont séquencé leur génome à partir d’un individu représentatif originaire de la région occidentale de Java, en Indonésie. Ils sont parvenus à reco nstituer un génome de 3,2 milliards de bases qu’ils ont par la suite comparé à une série de gènes de 21 autres espèces de mammifères, notamment des primates, pour repérer des similitudes et établir des liens entre eux. Ils ont également recherché des marqueurs génétiques communs qui permettent d’établir des relations entre des groupes d’animaux avec un bon degré de confiance. Résultat : les colugos sont bien plus proches des primates qu’ils ne le sont des scandentiens, malgré leur ressemblance avec ces derniers.
Pour aller plus loin, les chercheurs se sont intéressés au chromosome Y et à l’ADN mitochondrial qu’ils ont récoltés chez des spécimens conservés dans des muséums. Leur analyse a montré, à la plus grande surprise des chercheurs, qu’il existerait bien plus d’espèces de Dermoptères qu’on ne l’estimait : jusqu’à 14.
La meilleure compréhension de la place des colugos dans le règne animal pourrait permettre d’établir des stratégies de conservation et de préservation plus efficaces pour ces espèces isolées.
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Les colugos sont pourvus d'une membrane entre leurs quatre
membres et grâce à laquelle ils sont capables de planer d'arbre en
arbre.
© Victor Mason
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