La Nouvelle-Zélande frappée par un tsunami, provoqué par l'un des plus forts séismes jamais enregistrés dans le pays
Les secousses ont provoqué des dégâts jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres de l'épicentre, non loin de Christchurch. Deux personnes sont mortes.
Selon le ministre de la Défense civile Gerry Brownlee, le bilan ne devrait plus s'alourdir. "Je pense que s'il y avait eu des blessés graves ou plus de morts, nous en aurions entendu parler maintenant", a-t-il déclaré à Radio New Zealand. "Il semble que l'infrastructure soit le plus gros problème, même si je ne veux pas minorer les souffrances (...) et la peur terrible que tellement de gens ont subies".
Des images aériennes près de Kaikoura, un point de départ prisé pour les touristes étrangers venant admirer les baleines, ont montré des rails de chemin de fer arrachés et déplacés d'une dizaine de mètres par la force tellurique.
Aerial shots of the #nzearthquake damage in #Kaikoura from the @NZDefenceForce#eqnz #NewZealand pic.twitter.com/gSVa0WKOP5— Stuff.co.nz News (@NZStuff) 14 novembre 2016
Kaikoura coast @NewshubNZ pic.twitter.com/FAG7hofapH— Emma Jolliff (@emtvnews) 13 novembre 2016
Des glissements de terrains ont fait tomber des centaines de tonnes de débris rocheux sur le principal axe routier du pays, tandis que des habitants diffusaient sur les réseaux sociaux des photos de fissures béantes apparues sur les routes.
— Daniel Bullen (@DanielBullen) 13 novembre 2016
— Lou (@lou_gordongreen) 14 novembre 2016
Aerial photos of quake-damaged areas from @NZDefenceForce survey earlier today— MCDEM (@NZcivildefence) 14 novembre 2016
More photos here >> https://t.co/eswmsAczeQ#eqnz pic.twitter.com/nUzAtOo0Zd
Largement ressentie sur l'ensemble du territoire néo-zélandais, la principale secousse est survenue lundi à 00h02 heure locale (dimanche 12h02 en France), frappant les régions de l'Île du Sud. Son épicentre a été localisé à 23 km de profondeur et à environ 90 kilomètres au nord de Christchurch, ville dans laquelle un séisme de magnitude 6,3 avait fait 185 morts en février 2011, selon l'Institut de géologie américain (USGS).
A magnitude 7.8 earthquake struck New Zealand on November 13, 2016 at 11:02:56 UTC. https://t.co/awfMAGkmK3 pic.twitter.com/EOvUrIUagr— USGS (@USGS) 13 novembre 2016
Dans les heures suivant le principal séisme, des centaines de répliques ont secoué le pays, certaines d'une magnitude supérieure à 6.
De puissantes vagues, certaines de deux mètres de haut, consécutives au choc tellurique initial ont frappé les côtes, a annoncé le ministère de la Défense civile. Il avait également averti dans un bulletin spécial que d'autres vagues, susceptibles d'atteindre cinq mètres, pouvaient suivre et provoquer un "tsunami destructeur", ce qui n'a pas été le cas.
situation has changed - tsunami is possible. People near the coast in the south island should move to high ground or inlande #eqnz pic.twitter.com/1x2tSTubGO— MCDEM (@NZcivildefence) 13 novembre 2016
Des dégâts dans les habitations
Les sirènes d'alerte au raz-de-marée ont été aussitôt activées sur le littoral de l'Île du Sud ainsi que sur la côte est de l'Île du Nord, tandis que les autorités enjoignaient aux habitants de ces zones exposées de se réfugier sur les hauteurs et que policiers et secouristes faisaient du porte-à-porte pour évacuer les habitations du bord de mer.
Des bâtiments ont été endommagés dans la petite localité rurale de Cheviot, près de l'épicentre, lui-même situé non loin du village de montagne touristique de Hanmer.
Rivers running brown near Cheviot from all the slips up country. #eqnzpic.twitter.com/XthZmRs7rE— Blair Ensor (@blairensor) 14 novembre 2016
Dans de nombreuses régions, outre des dégâts matériels occasionnés à des habitations, des routes ont été coupées, la circulation de trains et la navigation de ferries interrompues et des pannes de courant et de téléphone constatées.
À Wellington, la capitale située à la pointe méridionale de l'île du Nord et dont les rues étaient jonchées de bris de verre, les transports publics ont été arrêtés et la population appelée à ne pas se rendre au travail lundi.
— Steve Donaldson (@darthdonaldson) 13 novembre 2016
"Ca a fait des dégâts !"
Cheers for the concern all, everyone's ok. Here's the kitchen... #eqnzpic.twitter.com/moGd0zTaKj— Richard Bicknell (@dickbicknell) 13 novembre 2016
"Merci à tous pour vos messages, tout le monde va bien. Voilà la cuisine"
— Nick Kingstone (@nkpnz) 13 novembre 2016
Dans plusieurs autres villes, des hôtels ont contraint leurs clients à en sortir.
"Ca a continué à aller et venir en s'intensifiant"
"Nous étions endormis et nous nous sommes réveillés en sentant la maison trembler", a raconté à l'AFP Tamsin Edensor, une mère de deux enfants, à Christchurch. "Ca a continué à aller et venir en s'intensifiant", pendant "longtemps", a-t-elle ajouté.
Selon la sismologue Anna Kaiser, qui travaille pour le centre gouvernemental GNS Science, le tremblement de terre et ses répliques se sont produits près du littoral.
En septembre, un petit tsunami avait touché les côtes orientales de la Nouvelle-Zélande à la suite d'une forte secousse tellurique en mer qui n'avait fait ni victimes ni dégâts.
La Nouvelle-Zélande se trouve à la limite des plaques tectoniques de l'Australie et du Pacifique, zone qui fait partie de la "ceinture de feu" du Pacifique, où jusqu'à 15.000 séismes sont enregistrés chaque année.
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