arts plastiques au lycée
Programmes, objectifs, structures, moyens et contenus
sur l'enseignement des arts plastiques au lycée, les épreuves du
baccalauréat, les documents à destination des examinateurs, les textes
officiels, une documentation...
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Programmes du lycée
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Baccalauréat
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Arts plastiques / Enseignement de spécialité, série L
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Arts plastiques / Option facultative toutes séries
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Programmes limitatifs enseignement artistique / Session 2019
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Les textes officiels
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Documentation
Programmes
Cycle terminal
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Au cycle terminal, les enseignements optionnels accueillent des élèves qui ont suivi ou non un enseignement artistique en classe de seconde. Leurs programmes sont conçus pour accueillir des profils différents et des projets d’orientation divers. Comme en seconde, ils précisent les grands objectifs visés, les compétences et les questionnements travaillés. Ils laissent aux professeurs la liberté de mettre en œuvre un projet annuel adapté aux attentes et besoins de tous les élèves, dans le contexte singulier de chaque établissement.
Les enseignements artistiques permettent à chaque élève d’affiner ses choix dans la perspective de sa poursuite d’études avant et après le baccalauréat, en lui apportant les clefs de compréhension d’un monde artistique complexe où interagissent création, patrimoine, spectacle vivant et industries culturelles.
Associant toujours étroitement la pratique expressive de création ou d’interprétation à l’acquisition de connaissances sur les techniques, les œuvres et leur histoire, les programmes des enseignements optionnels construisent une approche réfléchie de la vie artistique passée et présente. Ces enseignements contribuent au développement des compétences orales à travers notamment la pratique de l’argumentation. Celle-ci conduit à préciser sa pensée et à expliciter son raisonnement de manière à convaincre. Selon des modalités qui leur sont propres, les enseignements artistiques tirent parti des ressources de l’établissement et des partenaires culturels. Ils peuvent s’enrichir de dispositifs complémentaires relevant de l’éducation artistique et culturelle.Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Baccalauréats général et technologique
Épreuves de spécialité en série littéraire et épreuves facultatives d'arts plastiques, de cinéma audiovisuel, de danse, d'histoire des arts, de musique et de théâtre à compter de la session 2013
I.2 Épreuve facultative, toutes séries générales et technologiquesÉpreuve orale
Durée : 30 minutes maximum, sans temps de préparation
Première partie : 20 minutes maximum
Seconde partie : le temps restant
Objectifs de l'épreuve L'épreuve a pour objectif d'évaluer les compétences plasticiennes et techniques, théoriques et culturelles des candidats. Il s'agit de mesurer l'étendue des connaissances, de vérifier les acquis et d'apprécier la singularité de démarches inscrites dans un itinéraire artistique. Les compétences d'expression et d'argumentation font l'objet d'une attention particulière.
Modalités de l'épreuveL'évaluation se déroule sous la forme d'un entretien en deux temps s'appuyant sur un dossier de travaux réalisés par le candidat, puis sur sa culture artistique acquise dans le domaine des arts plastiques.
- Première partie : entretien sur dossier
La première partie de l'entretien prend la forme d'un dialogue avec les membres du jury. Ce dialogue s‘appuie exclusivement sur le dossier présenté par le candidat. Ce dossier est composé de travaux choisis par le candidat, réalisés dans le cadre de l'enseignement d'arts plastiques de l'année de terminale et en référence à son programme. Ils permettent au candidat de témoigner au mieux des projets, des démarches et des aboutissements qui ont jalonné son année de formation. Ces travaux font l'objet d'une évaluation.
- Seconde partie : entretien sur les connaissances et la culture artistique du candidatLe jury interroge le candidat à partir d'un ou de plusieurs documents iconographiques, en relation avec le programme de terminale publié au Bulletin officiel du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative. Il évalue les connaissances que celui-ci a acquises sur les contenus du programme (la question de la présentation et les trois questions limitatives). Il prend également la mesure des capacités du candidat à mobiliser des références utiles à situer les ancrages de sa pratique plastique.
- Le dossier est introduit par la fiche pédagogique, dont un modèle est placé en annexe 1 de la présente note de service. Il comprend également une liste de travaux.
- La fiche pédagogique précise que les travaux sont liés à l'enseignement facultatif en terminale. Elle est établie par le professeur et signée par le chef d'établissement. Elle comprend la liste des travaux contenus dans le dossier. Elle fait également apparaître la démarche ayant présidé à la mise en œuvre du programme, ainsi que les lieux culturels visités. Des indications concernant plus spécifiquement le travail du candidat et susceptibles d'éclairer le jury peuvent y être consignées.
- Les travaux sont choisis à l'initiative du candidat qui en juge l'intérêt et le bien-fondé. Ils témoignent de l'usage de médiums et techniques variés. Leur nombre est au minimum de trois et au maximum de six.
Au moins deux d'entre eux sont obligatoirement bidimensionnels et sur support physique. L'ensemble des travaux sont réunis dans un carton à dessin n'excédant pas le format raisin (50 x 65 cm) et 5 cm d'épaisseur. Les éléments (croquis et autres recherches) en relation avec les travaux du candidat peuvent être présentés sur des formats bidimensionnels. Tous les travaux en volume, bidimensionnels de très grand format ou ceux impliquant la durée ou le mouvement, sont restitués et visualisés par les moyens de la photographie, de la vidéo ou de l'infographie. Ils sont réunis dans un dossier numérique.
Les productions spécifiquement informatiques sont également incluses dans ce même dossier numérique.
Le visionnement du dossier n'excède pas cinq minutes. Le candidat est responsable du bon fonctionnement du matériel informatique requis. Des restitutions papier sont à prévoir par le candidat et seront présentées en cas d'une éventuelle panne technique du dispositif numérique.
Chaque élément du dossier est authentifié par le professeur et visé par le chef de l'établissement d'origine du candidat. Les productions numériques sont certifiées par une extraction de quelques éléments caractéristiques de type photogramme sur support papier.
Critères d'évaluation et notationCette épreuve orale est notée sur 20 points répartis comme suit :
- la première partie, entretien sur dossier, est notée sur 16 points à raison de 12 points pour les travaux et de 4 points pour l'entretien ;
- la seconde partie, entretien sur les connaissances et la culture artistique du candidat, est notée sur 4 points.
Il s'agit d'évaluer les capacités du candidat à :
- maîtriser la mise en forme visuelle et plastique ainsi que les techniques de réalisation ;
- expliciter et justifier des choix artistiques ;
- affirmer un parti pris singulier et des qualités d'invention.
Les candidats individuels ou issus des établissements scolaires hors contrat d'association avec l'État Ils présentent l'épreuve dans les mêmes conditions que les candidats scolaires. Dans ce cas, la fiche pédagogique peut être remplie directement par le candidat.
Composition du juryChaque commission d'interrogation est composée de deux professeurs d'arts plastiques dont un au moins assure tout ou partie de son service en lycée.
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=59483
Œuvres et thèmes de référence pour les épreuves de l'enseignement artistique pour l'année scolaire 2018-2019 et la session 2019
Arts plastiques - Option facultative toutes séries
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943)
Artiste particulièrement inventive, Sophie Taeuber-Arp est pleinement inscrite dans les avant-gardes du début de XXe siècle. Elle devait pourtant rester longtemps dans l'ombre des grandes figures masculines de la modernité en arts plastiques. Membre de Dada, pratiquant l'art concret bien avant que les principes en soient énoncés par Théo Van Doesburg, elle s'est rapidement associée à des groupes d'artistes de tendance abstraite : Cercle et Carré, Abstraction-Création ou Allianz. Son œuvre très diverse s'exerce dans de nombreux domaines entre lesquels elle entretient de nombreux liens, les nourrissant réciproquement de leurs langages, de leurs esthétiques, de leurs avancées : peinture, sculpture, danse, architecture, architecture d'intérieur, arts décoratifs, etc. Elle devait également fonder et éditer la revue Plastique/PLASTIC.
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Tapisserie Dada, Composition à triangles, rectangles et parties d'anneaux, 1916, tapisserie au petit point, laine, 41 x 41 cm. Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris. Legs Mme Ruth Tillard-Arp, 2007 ;
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Jean ou Hans Arp (1886-1966), Théo van Doesburg (1883-1931), L'Aubette, 1926-1928, aménagement et décors d'un complexe de loisirs (café, restaurant, brasserie, salon de thé, ciné-bal, caveau-dancing, salle des fêtes, etc.) sur quatre niveaux (caveau, rez-de-chaussée, entresol et étage), Strasbourg. Premier étage restitué de 1985 à 2006. Classée au titre des Monuments Historiques ;
- Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Relief rectangulaire, rectangles découpés, rectangles appliqués et cylindres surgissants, 1936, relief en bois peint, 50 x 68,5 cm, signé et daté sur le dos : SH Taeuber-Arp 1936. Kunstmuseum, Basel. Don de Marguerite Arp-Hagenbach, 1968.
- Les transparents de Carmontelle : d'une mise en scène de l'image aux prémices de l'histoire de l'installation
La part faite en arts plastiques à la sollicitation des sens du spectateur (perceptions tactiles, synesthésiques, auditives, etc.), son immersion ou son implication dans l'œuvre sont des caractéristiques de la modernité, sans en être les uniques marqueurs. En matière de présentation, la cimaise - « présentoir » frontal - s'est avérée particulièrement propice à soutenir un système de retrait contemplatif du regardeur. De nouvelles expériences sensibles et définitions de l'œuvre ont été proposées par l'installation et ses prémices. Celles-ci jouent fréquemment avec les mises en scène de l'image, le développement de son mouvement ou de la relation du spectateur avec l'image. Quelques précédents avant le XXe siècle, dont les transparents de Carmontelle et leur dispositif, ont jalonné progressivement les possibilités de cet élargissement de la conception et de la réception de l'œuvre plastique.
Axes de travail :
On étudiera les enjeux et problématiques que proposent les transparents de Carmontelle du point de vue de la présentation :
- l'émergence d'un mouvement imprimé à l'image et d'une mise en scène de l'œuvre plastique dans les transparents de Carmontelle ;
- les caractères nomades et éphémères de la monstration des transparents et multi sensoriels de leur réception ;
- les modalités techniques du dispositif et d'organisation de l'espace de présentation chez Carmontelle.
En prenant appui sur des exemples précis, librement choisis, le professeur enrichira cette étude des transparents de Carmontelle de leur écho dans les pratiques contemporaines.
- Bill Viola
Mondialement reconnu, Bill Viola est aujourd'hui un des artistes majeurs de l'image électronique. Né en 1951, il a grandi à l'ère des premiers développements de l'art vidéo. Dès ses études et ses premiers travaux d'artiste, il privilégiait ce nouveau médium pour en explorer les multiples possibilités artistiques : captations de performances, mises en espace des images et des moniteurs vidéo, exploitation du potentiel plastique, sémantique, symbolique des projections sur de grandes surfaces, etc. Au moyen d'installations intimistes ou monumentales, ses créations interrogent le rapport au temps de l'œuvre et au réalisme des sensations, des émotions et des expériences. Sculptant le temps, bouleversant les perceptions, immergeant le spectateur, Bill Viola propose une relation différente aux images animées. Il en pousse notamment les conventions narratives pour rejoindre parfois l'idée de « tableaux animés ». Il associe le visuel, le sonore et l'espace. Il tire parti des appareils et des technologies (caméras, optiques scientifiques, systèmes numériques, etc.), des formats et des qualités des écrans (miroirs, moniteurs multiples, rétroprojecteurs, etc.). Il joue de divers effets (ralentissements, grossissements, pétrifications, etc.). Nombre de ses créations ouvrent des dialogues entre la modernité du médium digital et un univers d'images s'inscrivant dans l'histoire de l'art.
Le professeur pourra sélectionner des œuvres parmi celles indiquées ci-après, à titre de repères, sans pour autant devoir s'y limiter :
- des bandes vidéo aux écrans plasma : The Reflecting Pool, 1977-79 ; Chott El-Djerid, 1979 ; Reverse Television - Portraits of Viewers, 1983-1984 ; Deserts, 1994 ; Walking on the Edge et The Encounter, 2012 ; The Dreamers, 2013 ;
- sculptures vidéo et installations : Heaven and Earth, 1992 ; The Sleepers, 1992 ; The Veiling, 1995 ; The Crossing, 1996 ; Going Forth By Day, 2002 ; The Tristan Project (Fire Woman et Tristan's Ascension), 2005 ;
- références aux grands maîtres : The Sleep of Reason, 1988 ; The Greeting, 1995 ; The Quintet of the Astonished, 2000.
http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=126976
Modèle de fiche pédagogique : http://artsplastiques.discipline.ac-lille.fr/documents/modele-fiche-pedagogique.pdf
carnet de travail : http://artsplastiques.discipline.ac-lille.fr/documents/planche-icono-sophie-tauber-arp.pdf https://www.louvrelens.fr/exhibition/tresors/
oeuvres 201 9 :
http://artsplastiques.discipline.ac-lille.fr/documents/planche-icono-sophie-tauber-arp.pdf
https://www.louvrelens.fr/exhibition/tresors/
Programme d'enseignement obligatoire au choix d'arts en classe de première littéraire, d'enseignement de spécialité au choix d'arts en classe terminale littéraire et d'enseignement facultatif d'arts au cycle terminal des séries générales et technologiques
ARTS PLASTIQUES AU CYCLE TERMINAL, ENSEIGNEMENT FACULTATIF TOUTES SÉRIES
Définition et objectifs
L'enseignement facultatif des arts plastiques en cycle terminal est
ouvert à tout élève des séries générales et technologiques quelles que
soient les connaissances et les capacités acquises dans ce domaine au
cours de sa scolarité. Il est assuré par le professeur de la discipline,
qui veillera à procéder à une mise à niveau de ceux qui n'auraient pas
pu bénéficier jusque-là d'une formation suffisante.
En cycle terminal, cet enseignement repose essentiellement sur
l'exercice d'une pratique artistique. Le professeur d'arts plastiques
veille à ce que la pratique ainsi engagée par l'élève l'aide
progressivement à comprendre les enjeux artistiques fondamentaux
Celle-ci se fonde sur les formes de la création artistique contemporaine
et leur mise en relation avec celles léguées par l'histoire de l'art
mais aussi avec d'autres champs de connaissances. Il introduit ainsi les
connaissances et apporte les outils permettant de comprendre la
diversité des formes d'expressions plastiques qui traversent l'histoire
jusqu'à aujourd'hui. Ainsi, l'élève ayant bénéficié d'un enseignement
artistique aura acquis des compétences qui lui faciliteront la poursuite
d'études en arts ou nécessitant une culture générale solide, ouverte et
sensible.
La pratique artistique met une intention à l'épreuve de sa
concrétisation. Par l'expérience sensible, la pratique vise à faire
expérimenter et comprendre des processus de création et à favoriser la
construction d'attitudes artistiques. L'élaboration d'une production
plastique conduit nécessairement à la prise en compte de contraintes
matérielles qu'il faut apprendre à maîtriser, adapter, contourner ou
dépasser. Elle développe l'inventivité et affine les capacités
expressives de l'élève. Elle se fonde sur l'exercice d'une pratique
critique. Pour en maîtriser tous les aspects, l'élève expérimente ou
perfectionne l'usage des outils traditionnels comme de ceux qui se
rapportent aux technologies contemporaines. La pratique artistique
permet à l'élève de progressivement choisir et développer ses propres
moyens d'expression. La diversité des projets suppose des modes
d'expression différents : dessin, peinture, volume, installation,
infographie, vidéo coexistent.
En arts plastiques, une culture artistique opérante, structurée et
transférable se construit dans le cadre de la pratique artistique. En
appui sur l'histoire de l'art, elle permet à l'élève d'établir des
connexions entre les différentes sources des savoirs et de nourrir
l'imaginaire. Elle constitue pour lui un corpus de références pratiques,
historiques et théoriques en regard duquel il viendra situer sa propre
pratique plastique. Il pourra ainsi instaurer un dialogue informé avec
les œuvres d'un passé lointain ou plus récent et celles de son temps.
Cette conception dynamique de la culture ouvre l'accès à un degré de
complexité plus grand dans les interrelations entre invention,
expression et réflexion que mobilise toute démarche artistique de type
plastique.
D'un point de vue méthodologique, l'enseignant conçoit des
situations ouvertes et variées permettant de transposer dans le domaine
scolaire les questions issues du champ artistique. Il conduit l'élève à
la découverte des moyens d'expression pour le faire ainsi
progressivement passer du tâtonnement à la maîtrise.
L'enseignement facultatif se caractérise par la place importante
accordée aux intérêts et au projet de l'élève. Les projets peuvent être
individuels ou collectifs et plus ou moins complexes. En fonction des
projets, des actions en partenariat peuvent être engagées à l'initiative
du professeur.
Programme
Les grands champs de compétences
Les compétences, connaissances et attitudes à faire acquérir et
leur évaluation s'inscrivent dans un contexte pédagogique privilégiant
une pratique au cours de laquelle s'articulent action et réflexion,
intention et attention.
La réflexion qui s'y trouve régulièrement favorisée donne sens à
l'exploration des moyens mis en œuvre, à l'acquisition de connaissances,
de savoirs et de savoir-faire. Les compétences sont plasticiennes et
techniques, théoriques, culturelles et transversales ou générales. Elles
sont réparties en catégories par souci de clarté et d'efficacité mais,
en réalité, elles sont associées. Chacune de ces compétences est à
relier à une situation ponctuelle et délimitée qu'est le cours d'arts
plastiques.
Compétences plasticiennes et techniques (être capable d'associer et de maîtriser des moyens plastiques en faveur d'intentions - forme et sens) :
- mobiliser ses connaissances des moyens plastiques et ses capacités expressives et créatives ;
- choisir ses propres moyens d'expression en fonction d'un projet ;
- appréhender pratiquement le rôle joué par les divers constituants plastiques et matériels et savoir les utiliser ;
- maîtriser les techniques ;
- savoir s'adapter à des contraintes matérielles et techniques nouvelles.
Compétences théoriques (être capable d'un recul
réflexif quant à sa démarche, quant à la pratique des autres, et
d'analyser de même toute œuvre d'art) :
- du fait de la pratique et de la réflexion menée sur les œuvres et
leur production, savoir les analyser et en faire apparaître les
caractéristiques plastiques sémantiques et artistiques ;
- savoir identifier le parti pris artistique et esthétique d'un artiste.
Compétences culturelles (être capable de situer et comprendre une œuvre quant aux divers enjeux de son époque et de son pays) :
- sur la base d'un vocabulaire descriptif précis et approprié,
situer une œuvre dans son cadre historique et en faire apparaître les
caractéristiques dont elle témoigne ;
- savoir mesurer l'impact des innovations techniques sur la création plastique.
À ces compétences strictement disciplinaires, il convient d'ajouter nombre de compétences transversales (maîtrise
lexicale, maîtrise informatique, etc.) ainsi que celles se rapportant
aux attitudes, au processus, et à la méthodologie (planifier son
travail, utiliser les supports numériques, faire preuve de créativité,
exercer son esprit critique, déduire du sens à partir de documents,
s'exprimer d'une façon claire et argumentée, etc.)
Contenus
Le programme est centré sur la question de la représentation,
fondamentale au niveau de la classe de première. En classe terminale, il
portera sur la question de la présentation.
Les œuvres proposées en référence sont prises tant dans le
patrimoine que parmi les œuvres contemporaines, dans la variété des
pratiques artistiques actuelles, en relation avec la question de la
représentation.
Classe de première
Le programme se construit autour de la question de la
représentation. Toujours abordée en relation avec les productions des
élèves, cette question permet d'interroger :
- les procédés de représentation (les outils, les moyens et techniques, les médiums et matériaux utilisés et leurs incidences) ;
- les processus (le cheminement de l'idée à la réalisation, les
opérations de mise en œuvre, la prise en compte du temps et du hasard,
la production finale) ;
- les codes (modèle, écart, ressemblance).
Classe terminale
Tout en prolongeant le questionnement sur la représentation abordé
en classe de première, et ce qui constitue l'œuvre, l'enseignement
s'attache à la problématique de la présentation. Dans le cadre d'une
pratique réflexive, les élèves sont conduits à découvrir et exploiter
les dispositifs et les stratégies conçus par les artistes pour donner à
voir et ressentir leurs œuvres et impliquer le spectateur.
L'enseignement prend appui notamment sur les pratiques du XXème
siècle, la « présentation » y occupant une place importante au point
d'être parfois l'objet principal de certaines démarches de création.
En relation avec cette problématique, un programme limitatif de
trois questions renouvelables porte sur la mise en relation de trois
œuvres importantes, choisies de manière à favoriser une étude
approfondie de différents dispositifs de « présentation » (techniques,
plastiques, symboliques et poétiques). Les deux premières œuvres sont
inscrites dans la production du XXème siècle, la troisième appartient
obligatoirement à une période antérieure.
La problématique de la présentation est à traiter en considérant à
la fois les opérations techniques et intellectuelles d'élaboration des
œuvres et les modalités de leur réalisation et de leur mise en situation
ou de leur mise en scène. Elle permet d'ouvrir la réflexion et
d'acquérir des connaissances sur :
- l'aspect matériel de la présentation : le support, la nature, les matériaux et le format des œuvres ;
- tradition, rupture et renouvellements de la présentation : la
tradition du cadre et du socle, ses ruptures et renouvellements
contemporains ;
- les espaces de présentation de l'œuvre : l'inscription des œuvres
dans un espace architectural ou naturel (privé ou public,
institutionnel ou non ; pratiques de l'in situ) ;
- le statut de l'œuvre et présentation : le statut de la production
ou de l'œuvre, sa reconnaissance artistique et ses éventuelles mises en
question (« ready-made » ou création élaborée, caractère pérenne ou
éphémère, unité ou éclatement des supports, etc.).
Classes de première et terminale : culture artistique et histoire des arts
Dans l'enseignement des arts plastiques, la culture et la pratique
dialoguent étroitement et constamment. Il s'agit d'offrir des sources
dans lesquelles puiser et de proposer des champs de connaissances qui
vont nourrir l'imaginaire de l'élève. Il s'agit aussi pour lui
d'apprendre à découvrir des œuvres du passé, à ressentir des affinités, à
emprunter et à revisiter des données formelles, techniques, symboliques
et sémantiques.
Repérer les références historiques dans les œuvres ou les récits
d'artistes et les étudier est un exercice fécond. Au-delà de
l'inspiration produite par les œuvres, l'élève doit être capable de
défendre un point de vue critique. De ce fait, il doit aiguiser son sens
de l'observation, son désir de connaître et de comprendre ce qui lui
est étranger ou inhabituel. Il développera ainsi son esprit
d'expérimentation et de découverte. Á cet égard, l'histoire des arts
offre des possibilités d'études transversales. Il revient au professeur,
dans le déroulement de son enseignement, en fonction des questions
abordées dans la pratique, de faire appel à des exemples significatifs
et variés, dans un champ historique très large, empruntés à la peinture,
à la sculpture, à l'architecture, à la photographie, mais aussi aux
productions, notamment contemporaines, qui se sont affranchies de ces
classifications.
En cycle terminal, il convient de consolider une méthode d'analyse
d'œuvre. L'élève doit apprendre à décrire l'œuvre étudiée avec un
vocabulaire approprié et spécifique, Il doit organiser sa réflexion
autour d'axes d'études qui sont autant de notions plastiques
fondamentales (sujet, couleur, composition, spatialité, etc.). Il doit
apprendre à questionner le traitement de ces notions pour en faire
apparaître le sens. Il doit enfin pouvoir progressivement situer cette
œuvre dans l'espace et le temps, pour la mettre en relation avec
d'autres œuvres ou mouvements qu'il connaît.
Évaluation des acquis des élèves
L'évaluation est un acte intrinsèque à l'action et au dispositif
pédagogique. Selon des objectifs d'apprentissages précis, et à partir
d'informations qualitatives et/ou quantitatives, elle s'attache à
attester des acquis des élèves. La démarche d'évaluation est constante.
La méthode et la référence à des critères compris et intégrés par les
élèves doivent être clairement définies, toujours en adéquation avec les
compétences visées par les programmes.
Il s'agit de mesurer l'étendue des connaissances, de vérifier les
acquis et de permettre à l'élève de se situer dans son itinéraire.
L'évaluation porte donc également sur la démarche suivie, les étapes
franchies, le résultat obtenu, les savoirs acquis. Dans ce cadre, il
importe d'être attentif à estimer les progrès et à repérer les
obstacles, à apprécier les engagements dans la résolution des problèmes
et à accorder une importance au processus de l'apprentissage.
La prise de parole de l'élève fait l'objet d'une attention
particulière. Conduite par le professeur, à partir des productions
individuelles ou collectives, elle permet à l'élève de prendre
conscience de la singularité de sa démarche et des divers enjeux de sa
réalisation.
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