lundi 7 octobre 2024

3/ mycologie

μύκης « múkês » champignon, mousse

λόγος « lógos » parole, discours

La mycologie étudie les mycètes, champignons ou fungi.

Histoire de la mycologie

Au Ier siècle,

Pline l’Ancien en fait état dans son traité « Naturalis historia »,

Pedanius Dioscoride présente quelques usages thérapeutiques dans « De res medica ».

Au XVIIIe siècle, Jussieu sépare les champignons et les lichens des plantes.

Au XIXe siècle apparaissent les premiers ouvrages exclusivement consacrés au champignons :

1801 « Synopsis methodica fungorum » de Persoon

1821 « Systema mycologicum », de Fries

1882 « Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum » par Saccardo est la toute première classification mycologique

Les études se spécialiseront de plus en plus pour arriver à la définition du « règne fongique » dans les années 1970.

La mycologie est désormais une science en tant que telle.

3,1/ Taille, forme

On distingue deux groupes majeurs de champignons:

les champignons macroscopiques (à carpophore)

les champignons microscopiques (les moisissures et les levures).

Tout le monde n’est manifestement pas d’accord sur la façon de les classer, ...

les levures de l'ordre de 3-10 µm, les mycellium de 100 µm à plusieurs mètre

Thallophytes dont l’appareil végétatif est un thalle (¢ non spécialisé) par opposition aux Cormophytes dont l’appareil végétatif est différentié en racine-tige-feuilles

thall : bourgeon[ thallos] θαλλός

phyto, phyte : plante, végétal [phuton] φυτόν

cormo : tige [kormos] κορμος

Carpophore  : fructifère [karpóphoros] καρποφόρος

Synonymes : sporocarpe, sporophore

spore : semer [speiro] σπείρω

carpo : fruit [karpós] καρπός

phore : qui porte [phoros] φορὸς

Au niveau structural, les ‘mycètes’ sont souvent caractérisés par des structures cellulaires végétatives filamenteuses qu’on appelle hyphes

qui lorsqu’elles sont rassemblées en un ensemble cohérent et visible à l’oeil nu, constituent un mycélium.

L’appareil végétatif ne présentant ni feuilles ni racines différenciées, on peut l’appeler thalle

L’appareil végétatif des moisissures forme un thalle composé de filaments microscopique enchevêtrés plus ou moins ramifiés, appelés hyphes. L’ensemble des hyphes forme le mycélium, visible à l’oeil nu.

Le mot thalle est un nom propre aux botanistes.

Le mot mycélium est beaucoup plus utilisé par les microbiologistes.

L’appareil végétatif des mycètes peut être constitué d'une seule cellule, se sont les levures.

Les levures sont des champignons unicellulaires qui ont une taille qui varie de 2 à 50 μm.

La taille des levures est donc supérieure à celle des bactéries ce qui permet facilement de les distinguer. Leur thalle est dit lévuriforme.

Les levures peuvent se présenter sous plusieurs formes, elle peut être sphérique, elliptique ou apiculée (en citron)

Les cellules de moisissure son tubulaires, formant des filaments

Forme ronde ou ovalaire : levures et spores. (Saccharomyces)

Forme pseudo filamenteuse : Le pseudomycéllium chez certaines levure (Candida albicans) est formés de cellules restant accolées après des divisions successives par bourgeonnement.

Selon la présence de cloisons (parois) entre les cellules de l’hyphe on peut distinguer :

 Les Phycomycètes, les cellules ne sont pas séparées par des cloisons transversales : le thalle est dit coenocytique ou siphonné.

 Les Septomycètes, le thalle est cloisonné ou septé. Dans ce cas, des perforations assurent la communication entre les cellules (ex : Aspergillus).

Pore = synapse = plasmodesme.

Les septa (pluriel de septum, du latin, qui veut dire cloison) restent perforés pour permettre la communication entre les différents compartiments de l’hyphe.

Les cloisons se forment de la périphérie vers le centre de l’hyphe

3,2/ Composition & Métabolisme

The electron tomogram of a complete yeast cell reveals the cellular architecture. It shows plasma membrane, microtubules and light vacuoles (green), nucleus, dark vacuoles and dark vesicles (gold), mitochondria and large dark vesicles (blue) and light vesicles (pink).

Structure cellulaire

- paroi (cellulose ou chitine, polysaccharides, pectines, protéines, pigments, hémicellulose..)

- plasmalemme (P-lip, stérols, glycolip, prot)

- ribosomes,

- mitochondries

- ergastoplasme (RE, Golgi, lysosomes, peroxysomes, vacuoles, ..)

- noyau(x)

- tréhalose ou glycogène de réserve

- lipochromes solubles (goût.lip .)

- tannins,

- cristaux Oxalate de Ca

Comme certains animaux :

- réserves sous forme de glycogène

- paroi de chitine

- hétérotrophes


Comme certains végétaux :

- cellules protégées par une paroi

- production de spores

- fixés au milieu de vie

- autotrophes pour l’azote


des cellules hyphales :

1- paroi cellulaire

2- septum

3- mitochondrie

4- vacuole

5- cristal d'ergosterol (provitamine D2)

6- ribosome

7- noyau cellulaire

8- réticulum endoplasmique

9- corps lipidique

10- membrane plasmique

11- spitzenkörper

12- appareil de Golgi.

Notion de cellule floue !

de l'allemand Spitzen signifiant « pointe », « sommet »,

et Körper désignant ici un « organite »

The Spitzenkörper (SPK) is a highly ordered structure of hyphal apices.

The SPK determines hyphal growth and morphogenesis.

Neurospora crassa provides insight into the organization of the fungal SPK.

The main constituents of the SPK are vesicles, actin and ribosomes.

Macrovesicles and microvesicles contain different cell wall synthetic functions.

La paroi cellulaire est rigide et constituée principalement de polysaccharides (80 %) (chitine, et N-acétyl glucosamine) et de protéines (10 à 20%).

La membrane plasmique (= plasmalemme), d’une structure classique des membranes biologiques est composée de stérols (riche en ergostérol et zymostérol).

Les polysaccharides de la paroi sont différents suivant les grands groupes fongiques. La majorité des champignons vrais, à l’exception des Zygomycota, ont typiquement la chitine et les glucanes comme polysaccharides essentiels de leur paroi.

La chitine, qui est aussi le constituant majeur de l’exosquelette des insectes et d’autres arthropodes, la chitine est même trouvée dans les coquilles dures d’insectes, de homards et d’araignées.

Divers enzymes hydrolytiques comme les chitinases et les glucanases sont étroitement liés à la paroi cellulaire des mycètes.

Les polysaccharides de la paroi sont différents suivant les grands groupes fongiques. La majorité des champignons vrais, à l’exception des Zygomycota, ont typiquement la chitine et les glucanes comme polysaccharides essentiels de leur paroi.

La chitine, qui est aussi le constituant majeur de l’exosquelette des insectes et d’autres arthropodes, la chitine est même trouvée dans les coquilles dures d’insectes, de homards et d’araignées.

Divers enzymes hydrolytiques comme les chitinases et les glucanases sont étroitement liés à la paroi cellulaire des mycètes.

Constitutive functions of the yeast vacuole. The vacuole is responsible for multiple constitutive processes:

1) Degradation: The vacuole is highly enriched for hydrolases (yellow circles) that break down cargo delivered via multiple trafficking pathways to the vacuole.

2) Storage: The vacuolar membrane contains multiple transporters (blue polygons) that import amino acids, ions, and metals. Vacuolar acidification by the vacuolar H+ ATPase (V1 and V0, green) is required for proper maturation of hydrolases and for establishing the proton gradient that drives many transporters.

3) Buffering: The vacuolar membrane also contains transporters that recycle amino acids, ions, and metals to the cytosol. The combined activity of importers and exporters is important for ion homeostasis and amino acid recycling. The vacuole is also the main storage site for polyphosphate which buffers cations and is a source for cellular phosphate.

4) Detoxification: The vacuole also sequesters toxic metals and potentially harmful metabolic bi-products via ABC transporters.

Saccharomyces cerevisiae en MET

A : aérobie ; B : anaérobie

Deux suspensions A et B de levures à 10 g/L sont préparées. On ajoute du glucose à chaque suspension. Les deux suspensions sont maintenues à 20 °C mais seule la suspension A est aérée. On prélève une goutte de chacune des suspensions au début de l’expérience puis au bout de 48 h.

Mesures ExAO du métabolisme des levures

Métabolisme respiration ou fermentation

Utilisation de glucose et dioxygène

Production de CO2

plus de dioxygène

Utilisation de glucose moindre

Production d’éthanol et de CO2

Génophores

Noyaux généralement petits

Chromosomes complexes /1 ou plus → ploïdie

ADN (50%)

ARN

Protéines

ADN extrachromosomique :

- mitochondrial

- plasmides (2µ chez S.cerevisiae x 50-100 copies/¢

- AN bicaténaire encapsulé (virus like killer particules)

3,3/ Croissance & Reproduction

En cultures sur milieux gélosés, les levures développent des colonies superficielles, blanches ou beige, crémeuses et brillantes à surfaces lisses.

Les colonies de moisissures sont très diverses, cérébriforme, avec stries radiales.

Elles ont une vitesse de croissance plus ou moins rapide (1 à 21 jours), elles sont donc plus ou moins envahissantes.

Les colonies sont incrustées dans la gélose avec développement d’un mycélium important.

Un développement abondant d’un mycélium aérien donne une surface laineuse, un mycélium aérien court donne un aspect duveteux, un mycélium aérien produisant de nombreuses spores crée une surface d'apparence poudreuse semblable à du sucre ou de la farine.

La croissance est strictement apicale, elle se fait au niveau de l’apex des hyphes.

À partir d’un point central, les filaments mycéliens divergent, se ramifient et donnent naissance à un organisme ou colonie dont la croissance est circulaire.

Deux types de reprodution :

végétative / mitoses

sexuée /meiose, caryogamie, fécondation (ordres variables)

Cryptogames [caché, union] : appareil reproducteur invisible à l’oeil nu, par opposition aux Phanérogames [visible, union] possédant des fleurs visibles

Oogoniates : l’oogone (sac à spores ou à gamètes) possède une enveloppe simple ;

par opposition aux Archégoniates (cormophytes) dont l’archégone possède une enveloppe pluri¢

La reproduction et la dissémination des champignons s’effectuent grâce à la formation de cellules particulières qu’on appelle d’une façon générale les spores.

Une spores est une cellule reproductrice unicellulaire qui se développe par germination pour former un nouvel individu ; les spores fongiques sont très légères et flottent dans l’air.

Les spores d’origine végétative (asexuée) résultent d’une mitose

thallospores sont des exospores formées à partir du thalle par transformation d’éléments préexistants :

arthrospores se forment par fragmentation de l’extrémité de l’hyphe, chaque spore est une cellule.

chlamydiospores, volumineuses terminales ou intercalaires à parois épaisses. Elles peuvent être isolées ou en chaînes.

blastospores se forment par bourgeonnement d’une cellule mère végétative.

sporangiospores flagellées ou non, formées à l’intérieur d’un sporange à l’éxtrémité d’un sporangiophore

conidiospores parfois multi¢, formées à partir d’un conidiophore, à l’intérieur d’une conidie

Les spores d’origine sexuée résultent de la fusion entre ∞spores et zygospores (fécondation) ou d’une division de d’ascospore endogène ou de basidiospore exogène (méiose)

ascospores à n chromosomes renfermée dans un sac appelé asque. (Penicillium spp, Aspergillus spp, Neurospora spp, yeast, etc.) → 8 ascospores endogènes

basidiospore est la transformation d’une cellule en baside : une cellule à 2 chromosomes se transforme (2 méioses successives) à une baside avec 4 cellules à 1 chromosome. (Agaricus) → 4 basidiospores exogènes

Cycles de vie

Le cycle biologique de Saccharomyces cerevisiae.

A l'état naturel, la levure présente une croissance végétative et vit préférentiellement sous la forme diploïde.

Cela lui permet de s'adapter à des changements de milieu et ainsi de mieux résister aux divers stress qui endommagent l'ADN.

Avoir deux copies de chaque gène lui permet une meilleure résistance.

Dans des conditions de stress extrêmes, elle peut aussi s'orienter vers un état de quiescence ou encore vers une croissance pseudohyphale qui lui permet d'explorer le milieu à la recherche de nutriments.

Enfin, pour se protéger des agressions extérieures, elle peut sporuler.

Suite à cette dernière possibilité, dans des conditions redevenues normales, la levure peut se diviser sous une forme haploïde ou encore se conjuguer à une levure de type sexuel opposé afin de revenir vers une forme diploïde.

3,4/ Classification & Evolution

La taxinomie des champignons est soumise à une hiérarchie similaire à celle des plantes, les divers suffixes utilisés permettant de visualiser les rangs taxinomiques de cette hiérarchie.

La nomenclature se fait selon les terminaisons latines suivantes :

-mycota : division (ou embranchement) ;

-mycotina : subdivision (sous-embranchement) ;

-mycetes : classe ;

-mycetidae : sous-classe ;

-ales : ordre ;

-ineae : sous-ordre ;

-aceae : famille ;

-oideae : sous-famille ;

-ieae : tribu ;

-inae : sous-tribu (rarement utilisées).

Genre (éventuellement divisé en sous-genres, sections, sous-sections, séries et sous-séries)

espèce (divisions possibles : sous-espèce, variété, sous-variété, forme)

Domaine Eukaryota

Règne des Opisthokonta :

Embranchement des Archemycota

Classe des Chytridiomycetes

Classe des Zygomycetes

Embranchement des Ascomycota

Classe des Ascomycetes

Embranchement des Basidiomycota

Classe des Basidiomycetes

Embranchement des Microsporidia

Règne des Chromista

Classe des Labyrinthulomycetes

Classe des Oomycetes

Classe des Hyphochytriomycetes

Sous-règne des Amoebozoa

Mycetozoa

Mycophytes [champignon, plante] sont devenus Mycètes car ils ne font plus partie des végétaux (hétérotrophes, paroi de chitine)

Si l'ensemble des taxons est clairement défini, ce que l'on met dedans l'est beaucoup moins, d'autant que les études sur l'ADN ont entraîné de profonds bouleversements.

Jusque dans les années 1990, on classait les champignons en quatre divisions :

Gymnomycètes,

Deutéromycètes,

Mastigomycètes,

Amastigomycètes.

Aujourd'hui, il y a toujours quatre divisions, mais ce ne sont plus les mêmes :

Chytridiomycètes,

Zygomycètes,

Ascomycètes,

Basidiomycètes.

L'alignement des séquences d'ITS* de différents champignons permet après construction d'un arbre phylogénétique de repérer 3 grands groupes:

Les Basidiomycètes (ex le coprin, pour simplifier les macrochampignons, à pied et chapeau)

Les Ascomycètes :

Les Euascomycètes (ex Aspergillus, Penicillium, pour simplifier les moisissures)

Les Hémiascomycètes (ex Saccharomyces, Candida, pour simplifier les levures)


*le Consortium for the Barcode of Life (CBOL) a défini le gène codant pour la région ITS (Internal Transcribed Spacer) comme marqueur fongique universel.

Les ‘mycètes’ au sens traditionnel : un ensemble polyphylétique d’organismes

• L’étude de l’arbre des Eucaryotes montre clairement que les ‘champignons’ au sens large sont polyphylétiques

• On retiendra notamment deux groupes :

 Les Eumycètes [Eumycota = Fungi s. str] (env. 70 000 espèces connues),

appartenant aux Opistochontes, ce qui place les Eumycètes quasiment en groupe frère des Métazoaires.

Caractères dérivés propres :

- Une voie originale de synthèse de la lysine

- Des arguments moléculaires (ARNr, ADN…) variés)

 Les Oomycètes [Oomycota] (env. 1000 espèces connues) qui appartiennent aux Straménopiles et sont très proches des Algues brunes et autres groupes apparentés. Il semblerait que les Oomycètes soient une lignée de Straménopiles ayant perdu la capacité photosynthétique.

Eumycota: mushrooms, sac fungi, yeast, molds, rusts, smuts, etc.

kingdom: Fungi

11 Phylum

59 Class

268 Order

1 061 Family

12 578 Genus

154 537 Species

3,5/ Biotopes & Réservoirs

Certaines moisissures vivent en symbiose avec les végétaux, d’autres sont parasites des végétaux et animaux, d’autres encore sont des saprophytes qui se développent sur des déchets organiques ou contaminent les produits alimentaires.

dans la Classification simplifiée des principaux agents microbiens alimentaires visés par les critères microbiologiques

Mycètes

moisissures

Aspergillus

Alternaria

Botrytis

Cladosporium

Fusarium

Mucor

Penicilium

Rhizopus

Verticillium

levures

Saccharomyces

Kluyveromyces

Pichia

Hansenula


Exemples de genres de champignons retrouvés en clinique :

Aspergillus sp.

Cryptococcus sp.

Absidia sp.

Paecilomyces sp.

Trichosporon sp.

Mucor sp.

Penicillium sp.

Rhizomucor sp.

Rasamsonia sp.

Rhizopus sp.

Acremonium sp.

Malassezia sp.

Fusarium sp.

Rhodotorula sp.

Trichoderma sp.

Onychocola sp.

Epidermophyton sp.

Microsporum sp.

Trichophyton sp.

Scedosporium sp.

Scopulariopsis sp.

Candida sp.

Geotrichum sp.

Saccharomyces sp.

Alternaria sp.

Aureobasidium sp.

Cladosporium sp.

Exophiala sp.

Les infections fongiques connaissent globalement une incidence croissante.

La pathogénicité est très variable d’une espèce fongique à une autre ;

parmi la grande diversité du règne fongique, peu de champignons sont pathogènes pour l’Homme

cependant certains sont ubiquitaires (Aspergillus sp., Fusarium sp., etc) et de ce fait il est d’autant plus difficile de s’en prémunir.

3,6/ Application & Utilisation

A) L'infection par les Mucorales se produit le plus souvent lorsque des spores fongiques sont inhalées et colonisent soit la cavité nasale, soit les alvéoles pulmonaires.

B) Les spores fongiques expriment la protéine de surface CotH3 et se lient au récepteur GRP78 sur les cellules épithéliales nasales pour induire une invasion.

C) Dans les alvéoles, les spores fongiques expriment la protéine de surface CotH7 qui se lie au récepteur de l'intégrine avant d'activer le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) sur les cellules épithéliales alvéolaires pour induire l'invasion.

D) Une fois disséminées par les vaisseaux sanguins, les spores sont activées dans des conditions aérobies, germent et envahissent les tissus de l'organe. Le processus de germination conduit à la production de mucoricine.

E) La mucoricine se lie aux cellules des tissus et pénètre dans le cytosol pour inhiber les ribosomes, provoquant l'apoptose et la nécrose. La mucoricine induit également une perméabilité vasculaire, ce qui favorise une dissémination hématogène rapide.

F) La croissance des hyphes, les débris cellulaires et la mucoricine sont reconnus par le système immunitaire. Cela conduit au recrutement de cellules immunitaires résidentes, induisant une forte réponse inflammatoire. Figure adaptée de Papon N, Naglik JR, Hube B, Goldman GH. Fungal pathogenesis: A new venom. Curr Biol. 2021 Apr 26;31(8):R391-R394.

Pneumocystis jirovecii -> pneumocystis pneumonia (PCP).

Light micrograph of Pneumocystis jirovecii fungal cysts (purple ovals) in a lung tissue impression smear sample. Pneumocystis fungi have both asexual and sexual life stages. The cysts contain the spores (reproductive cells) of the sexual stage. P. jirovecii spreads from person to person through the air and can cause pneumocystis pneumonia (PCP). Patients on medications such as corticosteroids and immunocompromised patients are at the greatest risk of infection. Symptoms of PCP include fever, coughing and difficulty breathing. If left untreated PCP can lead to death. Treatment is most often with antibiotics such as trimethoprim or sulfamethoxazole. Sample stained by the toluidine blue method.

Light micrograph of the fungus Candida albicans taken from a skin scrapping specimen from a patient with candidiasis. Candidiasis is an infection caused by the fungus Candida. It can exist in a single-celled (yeast, ovals) form or a multicellular hyphal (threads) form. Part of the normal flora, C. albicans is normally harmless and unproblematic, however infections occur when the fungus starts to multiply rapidly, causing redness and itching. It can infect the surfaces of the skin, mouth and vagina. Patients who are hospitalised or have a weakened immune system are at greater risk of developing invasive candidiasis. Invasive candidiasis occurs when the fungus enters the bloodstream (candidaemia) and spreads to one or more organs. If left untreated candidaemia can lead to death. Treatments include a range of antifungal medications.


Light micrograph of the fungus Talaromyces marneffei showing conidiophores (branches with terminal chains of dots) and septate hyphae (light blue). Hyphae are the branching, filamentous structures of a fungus, that in this species are separated by septa (walls) into cellular compartments. Conidiophores are specialised hyphae that produce asexual spores (reproductive cells, dots) called conidia. T. marneffei can cause an infection called talaromycosis. Treatment is with antifungal medication.


Light micrograph of a hyphae and sporangia of a Mucor mucedo fungus. This fungus is found in soil and decaying organic matter and is a common indoor mould. It can cause the rare but serious disease mucormycosis (zygomycosis) in patients that are immunocompromised or undergoing steroid therapy. The fungus can infect the lungs, sinuses, brain, gastrointestinal system, or the skin. In 2021 outbreaks of mucormycosis were seen in diabetic patients with Covid-19. Treatment is with antifungal drugs, although surgery is often needed to cut away the infected tissue.


Coloured scanning electron micrograph (SEM) of a fruiting body (conidiophore) of the fungus Aspergillus niger. A. niger is a widely distributed saprophyte which grows on household dust, soil, and decaying vegetable matter, including stale food. A. niger is a thermophilic fungus and an opportunistic pathogen. It is one of the most common causes of otomycosis (fungal ear infections) and may result in the serious lung disease aspergillosis in people with compromised immune function or other lung diseases. A. niger is used for waste management and biotransformation in addition to other industrial uses, such as production of citric acid and extracellular enzymes. Magnification: x800 when printed at 10cm wide.


Light micrograph of the fungus Madurella mycetomatis showing conidiophores (branches with terminal clusters of ovals) and septate hyphae (one diagonally across centre). Hyphae are the branching, filamentous structures of a fungus, that in this species are separated by septa (walls) into cellular compartments. Conidiophores are specialised hyphae that produce asexual spores (reproductive cells, ovals) called conidia. M. mycetomatis can cause an infection of the subcutaneous tissue (deepest layer of skin) known as mycetoma.



Filamentous allergenic fungus Alternaria alternata, computer illustration of fungal morphology and photograph of fungal colonies on Sabouraud Dextrose Agar. Alternaria is a dematiaceous (phaeoid) fungus commonly isolated from plants, soil, food, and indoor environments. It is the causative agent of phaeohyphomycosis and other respiratory allergies. It is one of the main fungal causes of allergy, being a common type I and III allergen. It is the most common species isolated from human infections. Cases of onychomycosis, sinusitis, ulcerated cutaneous infections, and keratitis, as well as visceral infections and osteomyelitis have been reported. These moulds are characterized by their dark pigmentation due to melanin, which absorbs harmful UV-radiation. Alternaria alternata also causes leaf spots, rots and blights in plants.


Witch's butter (Tremella mesenterica) a yellow/orange jelly fungus parasite of wood decay fungi,

Et

mildiou,

rouille,

galle,

chancre,

ergot,

charbon,

hernie, ...

Selon une enquête internationale menée en 2012 auprès de mycologues par la revue Molecular Plant Pathology, on a identifié les dix espèces ou genres de champignons phytopathogènes les plus importants, en tenant compte tant des aspects scientifiques qu'économiques :

1) Magnaporthe oryzae, agent de la pyriculariose du riz ;

2) Botrytis cinerea, agent de la pourriture grise ;

3) Puccinia spp., agents de rouilles affectant notamment les Poaceae (dont les céréales et plus particulièrement le blé) ;

4) Fusarium graminearum, agent de la fusariose du maïs et de la fusariose ou gale du blé ;

5) Fusarium oxysporum, agent de la fusariose vasculaire qui affecte de nombreuses plantes cultivées ;.

6) Blumeria graminis, agent de l'oïdium des céréales ;

7) Mycosphaerella graminicola, agent de la septoriose du blé ;

8) Colletotrichum spp., agents des anthracnoses affectant de nombreuses plantes, notamment arbres fruitiers, plantes maraîchères et ornementales, et causant des pertes post-récolte importantes chez les fruits et légumes entreposés ;

9) Ustilago maydis, agent du charbon du maïs et organisme modèle pour la recherche en phytopathologie et en génétique des plantes ;

10) Melampsora lini, agent de la rouille du lin, qui doit sa place dans le classement à son rôle de « système modèle » pour l'étude de l'immunité chez les plantes

Plusieurs espèces de champignons phytopathogènes ont été classées comme agents potentiels de guerre biologique par l'armée américaine :

Colletotrichum coffeanum → anthracnose des baies du caféier,

Cochiliobolus miyabeans (Helminthosporium oryzae) → helminthosporiose du riz,

Microcyclus ulei (syn. Dothidella ulei) → maladie sud-américaine des feuilles de l'hévéa,

Puccinia graminis (syn. Puccinia graminis fsp. Tritici) → rouille noire du blé,

Puccinia striiformis (syn. Puccinia glumarium) → rouille jaune des graminées,

Pyricularia grisea (syn. Pyricularia oryzae) → pyriculariose du riz.

Primary groups of mycotoxins in various food products.

μύκης mykes, "fungus"

τοξικός toxikos, "poisonous"

Les champignons sont parfois très utiles et largement utilisés en pharmacologie, en agriculture ou dans l’industrie alimentaire

Utilisations :

champignon de Paris, cèpes, girolles, ...

levure de bière → pain

fermentation alcoolique (vin, bières), fromages,

substances organiques (ac.oxalique, citrique, lactique, gluconique, gallique, furamique, glycérol, corps gras, …) enzymes, antibiotiques, protéines,

lutte biologique

recherche en microbiologie, cytologie, biochimie, génétique,

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