mardi 7 mars 2017

Quels sont les mécanismes cellulaires et moléculaires qui permettent de produire de l’énergie par respiration ?

auto/hétérotrophe
pro/eucaryote
Équation globale de la respiration : C6H12O6 + 6O2 ----> 6CO2 + 6H2O + énergie
organite clef de la respiration (on se limite aux cellules eucaryotes) : mitochondries

2.2 : Energie en hétérotrophie

Quels sont les mécanismes cellulaires et moléculaires qui permettent de produire de l’énergie par respiration ?

2,2,1 : Respiration

A quoi sert le dioxygène utilisé lors de la respiration ?

A : expériences ExAO sur fractions mitochondriales

composés réduits R'H2
réoxydation des composés réduits
réduction de dioxygène en eau

A1  : Mesure de la respiration mitochondriale / ExAO

© TSS TP ExAO respiration mitochondriale.odt
© ExAO mitochondriale résultats.odg
Glucose, pyruvate, ATP, O2

A2 : Modélisation des molécules / Rastop

pour explorer et visualiser des données des molécules en 3D :
    • Rasmol (version 24/10/2009) : (docodtpdf)
    • Rastop (version 29/12/2013) : (docodtpdf)

A3 : équation bilan de la glycolyse

\Glycoly.gif
Oxydation
glycolyse dans le hyaloplasme = cytosol

comment les mitochondries sont-elles organisées ?

A4 : Observation de mitochondries / ME

© Mitochondries.odg
Légender les photographies
annalyser le tableau de composition : que suggère la présence de nombreuses enzymes ? Que suggère le nom de ces enzymes ?
Remarque : La membrane interne forme des crêtes ce qui augmente considérablement sa surface.
chaîne respiratoire mitochondriale, enzymes

Que devient le pyruvate dans la matrice mitochondriale ?

A5 : Réactions chimiques intramitochondriales

© glycolyse schematisation.odt
cycle de Krebs (dans la mitochondrie)
CO2
Correction

Exp 1
On observe qu’au temps T1, le glucose extracellulaire pénètre dans la cellule. On retrouve le glucose au 14C radioactif dans le cytosol.
Au temps T2, il n’y a plus de glucose dans le cytosol, la radioactivité se retrouve dans les molécules de pyruvate. Donc le glucose a été transformé en pyruvate dans le cytosol.
On retrouve progressivement le pyruvate dans la matrice mitochondriale.
Au temps T3 et T4, la radioactivité est retrouvée dans les molécules de dioxyde de carbone émises dans le milieu extérieur.

Exp2
On observe qu’il n’y a production de CO2 que dans la matrice en présence de pyruvate. L’ajout d’O2 ne change rien. La 2ème étape a donc lieu dans la matrice et ne nécessite pas d’O2.
En effet, l’acide pyruvique subit des décarboxylations, soit des pertes des groupements carboxyle du pyruvate, grâce aux enzymes décarboxylases ; et des déshydrogénations, soit des pertes D’H+ + e-, grâce à des déshydrogénasases. Il y a donc une série de décarboxylations oxydatives à partir du pyruvate, d’où formation de composés R’H2 et CO2 qui sera libéré
Ces réaction sont exergoniques (libèrent de l’énergie), et couplées à la phosphorysation de l’ADP, d’où synthèse d’ATP.
À la fin de cette seconde étape, pour une molécule d’acide pyruvique consommée et trois molécules d’eau, il y a eu production de :
– 5 R’H2 (qui doivent être réoxydés pour que la production d’ATP perdure) ;
– 1 ATP (utilisable par la cellule) ;
– 3 CO2 (rejeté dans le milieu extracellulaire).
Equation : 2 CH3COCOOH + 10 R’ + 6 H20 + 2 ADP + 2Pi → 6 CO2 + 10 R’H2 + 2 ATP
Cette réaction ou 2nde étape correspond au cycle de Krebs.

Exp3
On observe qu’après ajout du cyanure, le pourcentage d’O2 reste stable à 20%.
Après l’injection du cyanure, les levures ne consomment plus d’O2 donc elles ne respirent plus.
La cyanure bloque donc la respiration des levures, et on peut supposer qu’il bloque également la production d’énergie ATP.

Exp 4
On observe que les mitochondries consomment de l’O2, en fonction du temps. Parallèlement il y a production d’un peu d’ATP. Après ajout de R’H2 et ADP +Pi, on observe une très forte consommation d’O2 qui s’opère en parallèle à une brusque augmentation de production d’ATP. Puis, la quantité d’O2 continue à baisser et celle de l’ATP à augmenter, mais de manière moins spectaculaire, avec une sorte de retour à avant l’ajout. Donc on en déduit que l’ajout d’ADP+ Pi couplé à O2, permet la production d’ATP. Le retour à la normale s’opère quand tous les ADP + Pi se sont transformés en ATP.
La consommation d’O2 par les mitochondries augmente quand on injecte des RH2 et de l’ADP. Elles réalisent la respiration et produisent donc de l’ATP.
Quand on injecte des R'H2 et de l’ADP avec du cyanure, on observe qu’aucune réaction n’a lieu. Pourtant O2 continue à être consommé et ATP à être produit jusqu’à un certain instant t. A ce moment-là, on observe un brusque arrêt de consommation d’O2 et de production d’ATP (la courbe ne va pas jusqu’au bout). On en déduit que la réaction continue pendant un temps grâce à l’O2 qui était déjà présent, mais qui s’arrête dès qu’il n’y en a plus ; le cyanure empêchant un nouvel apport en O2 qui permettait à l’ATP d’être produit.
Donc on peut dire que l’ATP est produit en grande quantité, en présence d’O2 et d’ADP + Pi, c’est-à-dire quand il y a respiration. Le cyanure va bloquer cette production d’énergie en empêchant la consommation d’O2 et donc la respiration.

Exp 5
On observe qu’il y a production d’ATP à partir d’ADP + Pi et oxydation des composés R’H2 en R’, seulement dans la membrane interne et en présence de dioxygène. La 3ème étape (réoxydations des composés réduits et production d’ATP) ne se produit donc qu’au niveau de la membrane interne des mitochondries.
Remarque : La membrane interne forme des crêtes ce qui augmente considérablement sa surface.
  • Les R’H2 issus de la glycolyse et du cycle de Krebs sont oxydés par de l’O2, suite à des réactions d’oxydo-réduction.
Les e- sont transmis de proches en proches à des oxydants qui forment la chaîne respiratoire, pour être finalement cédés au O2, qui est donc l’accepteur final des e-.
La réduction de O2 produit de l’eau (molécule minérale) selon la réaction suivante : O2 + 4 e- + 4 H+ → 2 H2O
  • Ces réactions libèrent de l’énergie qui, grâce aux enzymes ATP-synthétases de la membrane interne des mithochondries, permettra de synthétiser de l’ATP.
Remarque : Cette réaction permet de régénérer les R’, condition indispensable à la poursuite de la glycolyse, et de l’oxydation du pyruvate dans les mitochondries.
Equation : 12 R’H2 + 6 O2 + 32 ADP + 32Pi → 12 R’ + 12 H20 + 32 ATP
Cette réaction libère donc la majorité de l’énergie qui sera ensuite réutilisée par l’organisme de l’être vivant. Elle se fait dans les crêtes mitochondriales le long de la chaîne respiratoire dont le dernier accepteur l’électrons et de protons est O2. il se forme ainsi de l’eau. 32 ATP et 32 P sont intervenus dans le couplage énergétique.

Conclusion :
La 1ère étape de la respiration cellulaire a lieu dans le hyaloplasme cellulaire où il y a dégradation du glucose en pyruvate. Cette réaction appelée glycolyse est à l’origine de la production d’ATP et de composés réduits R’H2.
La 2ème étape de la respiration cellulaire se déroule dans les mitochondries. Dans la matrice de celles-ci, l’acide pyruvique est progressivement oxydé en CO2 (molécule minérale), au cours d’une suite de réactions chimiques constituant le cycle de Krebs. Cette étape est une suite de décarboxylations oxydatives qui s’accompagne de la production d’ATP, de composés réduits R’H2, et qui conduit à la libération de CO2.
Lors de la 3ème et dernière étape de la respiration cellulaire, les composés réduits formés au cours des étapes précédentes sont oxydés par le dioxygène dans la chaîne respiratoire. Ces oxydations sont couplées à une production importante d’ATP.
A partir d’une molécule de glucose, totalement oxydée lors de la respiration cellulaire, on a l’équation finale :
C6H12O6 + 6 O2 → 6 CO2 + 6 H2O + 36 ATP

Il y a ainsi peu de substrat oxydé pour beaucoup d’ATP formé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire