vendredi 29 novembre 2024

2/ climat mésozoïque = ère secondaire = Trias – Jurassique - Crétacé

Manuel p.304

la zone de répartition des coraux remonte au-delà des latitudes 30°N et 30°S, ce qui indique une étendue plus importante des zones équatoriales et tropicales par rapport à l’actuel. Il faut donc tenir compte de cette observation pour l’interprétation des données des autres documents de cette étude.

Concernant les évaporites du Crétacé : on les trouve aujourd’hui en Amérique du Sud, en Afrique du Nord et du Sud mais aussi en Inde et en Chine. Ces continents avaient une répartition géographique différente au moment de la formation de ces roches, ils occupaient des latitudes plus hautes. les évaporites se forment en climat aride, ce qui signifie que des climats arides devaient régner au Crétacé aux hautes latitudes, traduisant une époque plus chaude que l’actuel.

Le même raisonnement peut être mené à l’identique pour les autres roches. Leurs conditions de formation sont déterminées par principe d’actualisme et l’on sait sous quel climat elles se forment. En connaissant la position des continents au Crétacé, donc le lieu de formation des roches, on peut connaître les conditions climatiques qui régnaient à telle latitude à cette période, donc caractériser l’étendue des zones climatiques et, par extension, la moyenne des températures terrestres définissant le Crétacé comme une période chaude.

La teneur en CO2 de l’atmosphère par rapport à la teneur actuelle. On constate que cette concentration atmosphérique est 5 fois plus élevée au Crétacé qu’actuellement, ce qui laisse penser que l’effet de serre important qui en découle a nécessairement engendré une augmentation des températures. L’une des hypothèses concernant ce taux élevé de CO2 est que ce dernier serait issu de l’activité volcanique intense des dorsales océaniques. Ainsi, le fractionnement de la Pangée et son accentuation au Crétacé engendre un dégazage de CO2 dans l’atmosphère, lui-même responsable d’une augmentation de l’effet de serre et, par conséquent une élévation des températures.

la mise en place du courant circumpolaire grâce à l’ouverture du détroit de Drake, il y a 35 millions d’années c’est-à-dire après le Crétacé. Ce courant est considéré comme un super-régulateur des températures océaniques mondiales et, par entraînement, un régulateur climatique. Actuellement, il permet le mélange rapide, à l’échelle des temps géologiques, des eaux en provenance des trois océans à répartition latitudinale importante. Ce qui a pour effet de niveler les températures dans l’espace et dans le temps.

Au Crétacé, la liaison entre l’Amérique du Sud et l’Antarctique, visible sur le document , ne permet pas la mise en place d’un tel courant. Les eaux de chaque océan ne se mélangent pas et n’ont pas le temps de se refroidir en tournant pendant un certain temps aux hautes latitudes soumises à de faibles températures. Il en résulte sans doute une augmentation de la température des océans, ce qui aura également un impact sur la température de l’atmosphère. Ces deux phénomènes, servant ici d’exemples, ne sont pas exhaustifs et ont même très certainement agi en synergie. Ils sont tous deux induits par la tectonique des plaques qui, en fragmentant la Pangée, transforme la face du monde et l’équilibre fragile qui régnait précédemment.

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Tectoglob3D : https://www.pedagogie.ac-nice.fr/svt/productions/tectoglob3d/

Pour afficher la carte, sélectionner « données affichées » puis « calques intégrés » puis « Âge du plancher océanique ». Pour effectuer les mesures, sélectionner « Actions » puis « Mesurer une longueur ».

Quelques valeurs obtenues sur Tectoglob3D pour l’océan Atlantique :


Jurassique

Crétacé

Cénozoïque

Durée (Ma)

40

40

60

Largeur des fonds créés (km) à +25°N

970

1 550

1 800

Vitesse moyenne d’expansion (km/Ma)

24

39

30

Largeur des fonds créés (km) à –35°S

650

2100

2470

Vitesse moyenne d’expansion (km/Ma)

16

53

41

Utiliser les connaissances acquises sur la géodynamique interne et la tectonique des plaques pour comprendre leur rôle sur le climat et mettre en relation la nature des roches formées avec les paléoclimats du Crétacé.

modèle explicatif du climat au Crétacé :

  1. époque de séparation des masses continentales

  2. Fort taux d'expansion océanique traduisant une forte activité magmatique des dorsales

  3. dégazage de CO2 au niveau des dorsales

  4. Augmentation de la teneur atmosphérique en CO2

  5. Augmentation de l'effet de serre

  6. Réchauffement global


Au Mésozoïque, pendant le Crétacé, les variations climatiques se manifestent par une tendance à une hausse de température.

Du fait de l’augmentation de l’activité des dorsales, la géodynamique terrestre interne semble principalement responsable de ces variations.

3/ climat cénozoïque = ère tertiaire = paléo-néogène

Manuel p.302

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