Le
pouillot verdâtre (Phylloscopus
trochiloïdes)
L’évolution
du pouillot verdâtre
L’évolution
du pouillot verdâtre permet d’expliquer cela, en effet à
l’origine cette espèce se situait au sud du plateau tibétain (en
jaune sur la carte), puis elle se serait développée à l’ouest et
à l’est, le plateau tibétain étant un obstacle infranchissable.
Les deux branches « est » et « ouest » ont
contournées le plateau tibétain et se sont donc retrouvées en
Sibérie au nord de ce plateau.
Au
cours de ce voyage, les divergences génétiques de ces deux branches
ont donné naissance à deux sous-espèces qui ne sont plus
interfécondes, ceci explique pourquoi au nord du plateau tibétain
l’on peut voir deux sous espèces qui ne se reproduisent pas entre
elles.
L’étude
de sonagramme nous révèle que le chant des pouillots provenant de
la lignée ‘ouest’ est trop différent de celui provenant de la
lignée ‘est’. L’étude a même démontré qu’un mâle de la
branche ‘ouest’ ne voyait pas le mâle de la branche ‘est’
comme un concurrent potentiel et vice versa.
Qu’est-ce-que
cela nous apprend au niveau biologique ?
Le
pouillot verdâtre est un des très rares exemples de développement
en anneau, cette espèce est composée de plusieurs sous-espèces et
chacune peut se reproduire avec sa voisine, mais les extrémités de
cet anneau sont trop éloignées et les sous-espèces étant à ces
extrémités ne peuvent pas se reproduire entre elles. Ces espèces
en anneaux sont rares et se situent typiquement autour d’un
obstacle infranchissable (dans ce cas le plateau tibétain).
Le
pouillot verdâtre remet en cause notre définition d’une espèce,
car classiquement on définit une espèce comme une suite d’individu
interfécond, mais dans le cas d’un développement en anneau,
certaines des sous espèces ne sont plus interfécondes mais elles
font tout de même partie de la même espèce.
A
cause des espèces à développement en anneau, la notion d’espèce
ne semble pas pouvoir être définie,
« pour
les adeptes du formalisme mathématique, ce problème vient du fait
que la relation d’interfécondité n’est pas transitive : si
A est interfécond avec B, et B avec C , ça n’implique pas
automatiquement que A le soit avec C. »
(sciencetonnante/le-fabuleux-destin-du-pouillot-verdâtre)
Conclusion :
Nous
pouvons donc en conclure que le principe d’espèce n’est pas
fermé et que le classement des espèces ne se fait pas uniquement
grâce au principe d’interfécondité. Ainsi lors du développement
en anneau, comme c’est le cas pour le pouillot verdâtre, deux sous
espèce qui ne sont plus interfécondes font tout de même partie de
la même espèce. C’est également le cas pour le Goéland
de l’hémisphère nord.
Références :
- Oiseaux de France et d’Europe – Larousse
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