Goélands de l’hémisphère Nord ( Larus)
Le goéland ainsi
que la mouette appartient au genre Larus qui regroupe plusieurs
espèces de la famille des Laridés (ou Laridae). Ils vivent près
des côtes mais aussi dans les villes traversées par un fleuve.
La spéciation a
conduit à l’émergence de nouvelles espèces qui appartiennent
toutes au Larus. « La spéciation est ici exclusivement
considérée comme l'éclatement d'une espèce en deux ou plusieurs
espèces distinctes, du fait de l'apparition en son sein d'au moins
une barrière d'isolement reproductif ».
Dans l’hémisphère
Nord, au large des côtes européennes, de la Sibérie et
nord-américaines, il existe plusieurs espèces de goélands dont
les 3 principales sont le Larus argentatus, plus connu sous le nom de
goéland argenté, ou encore le larus fuscus, goéland brun, mais
aussi le larus cachinnans, autre nom du goéland pontique. Un de ceux
qui se sont intéressés à l’évolution et au concept de l’espèce
est Ernst Mayr qui a travaillé sur les espèces d’oiseaux.
Mais comment
expliquer que des individus apparemment si proches appartiennent à
des espèces distinctes ?
Tout d’abord,
d’un point de vue du phénotype, ces trois espèces de goéland se
ressemblent tout en ayant des différences visibles, notamment au
niveau de la taille de leur corps et la couleur de leur plumage.
Larus fuscus
(goéland brun) 55 cm, envergure de 135 cm
Larus argentatus (goéland
argenté) jusqu’à 150cm d’envergure
Larus cachinnans (goéland pontique)
Ces trois espèces
de goélands se situent autour du pôle Nord en formant un anneau.
Leur principale différence génotypique est une variation de la
mitochondrie, lieu de la respiration cellulaire.
La séparation
entre le goéland brun et argenté date de la dernière glaciation,
il y a environ 20 000 ans. Durant cette période, les populations de
goélands ont été repoussées vers le sud, dans différents
« refuges », les conditions géographiques étant
différentes, les goélands ont évolué en fonction de leur lieu
d’habitation, ce qui signifie que par la dérive génétique et la
sélection naturelle, une certaine population de goéland s’est
développée.
Depuis, le
climat a changé et nous nous trouvons désormais dans une période
interglaciaire. La glace ayant fondue, les goélands ont pu regagner
les terres qu’ils avaient abandonnées plus au nord. Mais ayant
évolué chacun de leur côté, les populations de goéland se sont
retrouvées mais ne sont plus interfécondes, ce qui signifie qu’il
existe désormais plusieurs espèces de goélands dues au changement
d’habitat.
De plus, Il y a
eu 2 séparations génotypique de la mitochondrie, qui se trouve aux
points de fermeture du cercle et qui font que les 2 espèces
présentes à ces extrémités cohabitent tout en étant distinctes
l’une de l’autre, le Larus argentatus et le Larus fuscus, c’est
pourquoi l’hybridation de ces 2 espèces est impossible. La
spéciation a donc divisée une espèce en 2 espèces différentes.
Dans ce cas là, on parle de spéciation en anneau par isolement
géographique.
points
de fermeture de l’anneau
Anneau de
spéciation des goélands dans l’hémisphère Nord
Avec A :
Larus Argentatus B : Larus Fuscus
C : Larus Cachinnans
On parle pour cet
exemple de spéciation allopatrique : le flux génétique est
entravé par une barrière géographique. Les individus séparés
évoluent chacun de leur côté et par la sélection naturelle et/ou
la dérive génétique deviennent deux espèces distinctes.
Pour conclure,
dans l’hémisphère Nord, on peut trouver plusieurs espèces de
goélands qui à l’origine étaient issues de la même espèce.
Cette séparation en espèces distinctes est le phénomène de
spéciation. Dans ce cas, la spéciation est due à l’isolement
géographique de population causé par un changement de climat.
Celui-ci ayant à nouveau changé, les populations devenues des
espèces distinctes se sont retrouvées et aujourd’hui cohabitent,
par exemple le Larus fuscus et le Larus argentatus. Mais les
individus ne sont pas interféconds ce qui traduit que les
populations n’appartiennent plus à la même espèce. Le cas du
goéland est un exemple de spéciation par isolement géographique an
anneau. On peut citer aussi la salamandre californienne qui fait
partie de ce même processus de spéciation.
Sources :
6 fautes ; intro et plan ?
3/5
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