Les
moustiques du métro
de Londres
Introduction :
A
Londres, il existe une espèce
de moustiques : « Culex
pipiens » , piquant uniquement les oiseaux et présentant une
période d'hibernation. Piégés
dans les souterrains de la ville lors de la construction du métro
(en 1863), quelques moustiques « pipiens » ont survis et
ont formé une population qui a évolué pour donner naissance à une
nouvelle espèce :
« Culex molestus ».
Le « molestus » s'attaque en priorité aux mammifères
(humains, rats, souris) même en présence d'oiseaux, et ne présente
pas d'hibernation. Il est à noter que les mammifères sont beaucoup
plus abondants que les oiseaux. Ces deux espèces
de moustiques ont maintenant des caractéristiques différentes car
ils ont évolué indépendamment du fait de la séparation
géographique (sous terre/plein air). Les différences entre les deux
moustiques sont telles que la reproduction entre moustique du métro
et moustique de surface n’est plus possible.
Moustique
« Culex molestus »
Comment
cette espèce
est-elle
apparue ? Quels sont les mécanismes de spéciation ?
Une
partie de la population initiale (Culex pipiens) est isolée dans
les souterrains du métro. L'espèce a
subit
ainsi un isolement
géographique.
Lorsqu’une population conquiert un nouveau territoire, elle fonde
une nouvelle population à partir d’individu pionniers. Ces
pionniers ont peu de chance d’avoir la totalité des allèles
présents dans la population d’origine : ce qui entraîne une
fréquence allélique différente de celle d’origine. Cette partie
de population présente un faible effectif : la dérive génétique
va donc être marquée. Ce
mécanisme est celui de la variation aléatoire des fréquences
alléliques
au sein
d’une population et au cours des générations.
L’isolement
de la population induit donc une évolution au cours du temps, une
variation des
fréquences
alléliques,
au gré des mutations
et des remaniements du génome, ainsi que de la transmission
aléatoire des allèles et de ces modifications.
Ensuite,
intervient la sélection
naturelle.
Les conditions du milieu souterrain sont différentes des conditions
en surface : les pressions évolutives ne sont pas les mêmes.
Ainsi, un allèle d’un gène qui favorisait la survie en surface
peut devenir défavorable dans ce nouvel environnement. Les effets
de la sélection
naturelle
sont différents dans les deux milieux.
Les
phénomènes jouant simultanément sur l’évolution des fréquences
alléliques des deux populations : l’accumulation de différences
peut conduire à l’apparition de nouvelles espèces.
(Source :
philippe.joyeux37.free.fr )
Conclusion :
Ainsi,
l'isolement géographique, les mutations et la sélection naturelle
interviennent dans l'apparition de l'espèce. L'isolement
géographique induit donc un isolement reproductif et génétique de
l'autre partie de la population. En effet l'installation d'une
barrière géographique conduit donc à des échanges génétiques
impossibles. La population évolue et diverge vers une nouvelle
espèce : « Le culex molestus ».
Sources :
cet article montre que les espèces s'hybrident encore:
RépondreSupprimerFirst published: 21 June 2013 in: Volume 28, Issue 1 Pages 103–109. DOI: 10.1111/mve.12020
Sympatric occurrence of Culex pipiens (Diptera, Culicidae) biotypes pipiens, molestus and their hybrids in Portugal, Western Europe: feeding patterns and habitat determinants
H. C. OSÓRIO, L. ZÉ-ZÉ, F. AMARO, A. NUNES, M. J. ALVES
publiê en Medical Veterinary Entomology
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