mardi 24 février 2015

spéciation moustique

Les moustiques du métro de Londres

Introduction :

A Londres, il existe une espèce de moustiques : « Culex pipiens » , piquant uniquement les oiseaux et présentant une période d'hibernation. Piégés dans les souterrains de la ville lors de la construction du métro (en 1863), quelques moustiques « pipiens » ont survis et ont formé une population qui a évolué pour donner naissance à une nouvelle espèce : «  Culex molestus ». Le « molestus » s'attaque en priorité aux mammifères (humains, rats, souris) même en présence d'oiseaux, et ne présente pas d'hibernation. Il est à noter que les mammifères sont beaucoup plus abondants que les oiseaux. Ces deux espèces de moustiques ont maintenant des caractéristiques différentes car ils ont évolué indépendamment du fait de la séparation géographique (sous terre/plein air). Les différences entre les deux moustiques sont telles que la reproduction entre moustique du métro et moustique de surface n’est plus possible.




Moustique « Culex molestus »


Comment cette espèce est-elle apparue ? Quels sont les mécanismes de spéciation ?

Une partie de la population initiale (Culex pipiens) est isolée dans les souterrains du métro. L'espèce a subit ainsi un isolement géographique. Lorsqu’une population conquiert un nouveau territoire, elle fonde une nouvelle population à partir d’individu pionniers. Ces pionniers ont peu de chance d’avoir la totalité des allèles présents dans la population d’origine : ce qui entraîne une fréquence allélique différente de celle d’origine. Cette partie de population présente un faible effectif : la dérive génétique va donc être marquée. Ce mécanisme est celui de la variation aléatoire des fréquences alléliques au sein d’une population et au cours des générations. Lisolement de la population induit donc une évolution au cours du temps, une variation des fréquences alléliques, au gré des mutations et des remaniements du génome, ainsi que de la transmission aléatoire des allèles et de ces modifications.

Ensuite, intervient la sélection naturelle. Les conditions du milieu souterrain sont différentes des conditions en surface : les pressions évolutives ne sont pas les mêmes. Ainsi, un allèle d’un gène qui favorisait la survie en surface peut devenir défavorable dans ce nouvel environnement. Les effets de la sélection naturelle sont différents dans les deux milieux.

Les phénomènes jouant simultanément sur l’évolution des fréquences alléliques des deux populations : l’accumulation de différences peut conduire à l’apparition de nouvelles espèces.


(Source : philippe.joyeux37.free.fr )

Conclusion :

Ainsi, l'isolement géographique, les mutations et la sélection naturelle interviennent dans l'apparition de l'espèce. L'isolement géographique induit donc un isolement reproductif et génétique de l'autre partie de la population. En effet l'installation d'une barrière géographique conduit donc à des échanges génétiques impossibles. La population évolue et diverge vers une nouvelle espèce : « Le culex molestus ».

Sources :

2 commentaires:

  1. cet article montre que les espèces s'hybrident encore:
    First published: 21 June 2013 in: Volume 28, Issue 1 Pages 103–109. DOI: 10.1111/mve.12020
    Sympatric occurrence of Culex pipiens (Diptera, Culicidae) biotypes pipiens, molestus and their hybrids in Portugal, Western Europe: feeding patterns and habitat determinants
    H. C. OSÓRIO, L. ZÉ-ZÉ, F. AMARO, A. NUNES, M. J. ALVES

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  2. publiê en Medical Veterinary Entomology

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