« Je vais te manger ! » « Tu es à croquer ! » Quel parent n'a jamais dit cela à son bébé ? À tel point que, selon les psychanalystes, l'enfant en concevrait même une angoisse de dévoration, c'est-à-dire une peur primitive d'être mangé.
Mais ces mots ne sont-ils que plaisanterie ? Des chercheurs canadiens ont placé de jeunes mamans dans un scanner, pendant qu'on leur faisait sentir des odeurs de bébés (qui n'étaient pas les leurs). Comparativement à des femmes n'ayant jamais eu d'enfants, leur cerveau s'est illuminé dans une région habituellement stimulée lorsque nous mangeons notre plat préféré : le noyau caudé, une structure essentielle liée au plaisir, qu'il s'agisse de nourriture, de sexe ou de drogues.
Le cerveau des mères semble donc acquérir le goût des bébés, que ce soit à cause de modifications hormonales liées à l'enfantement, ou de l'amour ressenti de façon répété au contact de leur nourrisson. Il y aurait presque de quoi devenir accro aux bébés. Mais guettez bien la lueur d'inquiétude dans son regard lorsqu'il vous répondra: « Dis, maman, c'est vrai que tu veux me manger ? »
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