samedi 28 janvier 2017

Le mésentère, ce nouvel organe du corps humain

Du point de vue anatomique, le mésentère fait partie du système digestif. C'est un repli du péritoine, le revêtement de la cavité abdominale, qui rattache l'intestin à la paroi abdominale. En cuisine, le mésentère est un abat blanc, la fraise de veau, bien connue des amateurs de tripes.
Une des premières descriptions du mésentère remonte à Léonard de Vinci. Pendant longtemps, cet organe a été ignoré et on a pensé qu'il s'agissait de différentes structures fragmentées et séparées. Mais en 2012, J. Calvin Coffey, un professeur de chirurgie irlandais, et ses collègues ont décrit des observations microscopiques précises de l'organe. Ils ont continué à rassembler des preuves ces dernières années pour montrer que le mésentère devait être classé comme un organe distinct, ce qui est désormais officialisé dans un article paru dans Lancet Gastroenterology & Hepatology.
Le mésentère, ici représenté en rouge, est situé au niveau de l’abdomen, et fixe l’intestin grêle à la partie postérieure de la cavité abdominale. © Henry Gray, Gray’s Anatomy, Wikipédia, DP

La fonction du mésentère doit encore être explorée

J. Calvin Coffey a expliqué dans un communiqué que « la description anatomique qui avait été établie, pendant 100 années d'anatomie, était incorrecte, cet organe est loin d'être fragmenté et complexe, c'est simplement une structure continue ».
Qu'est-ce que cela change de considérer le mésentère comme un organe à part entière ? Désormais, des chercheurs pourraient enquêter sur le rôle précis du mésentère dans des maladies abdominales : « maintenant, nous avons établi l'anatomie et la structure. L'étape suivante est la fonction ». Une nouvelle discipline pourrait ainsi naître : la « science mésentérique », qui décrirait la structure, la fonction du mésentère et ses anomalies de fonctionnement dans des maladies.
Interview : le microbiote intestinal, allié indispensable du système immunitaire  Le microbiote intestinal regroupe l’ensemble des microbes présents dans notre intestin. Il permet un bon fonctionnement ainsi qu’une certaine protection du côlon. Gerard Eberl, responsable de l’unité Micro-environnement & Immunité à l’Institut Pasteur, nous en dit plus au cours de cette interview.  

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