dimanche 24 mai 2020

The bird that came back from the dead

University of Portsmouth



New research has shown that the last surviving flightless species of bird, a type of rail, in the Indian Ocean had previously gone extinct but rose from the dead thanks to a rare process called 'iterative evolution'.
The research, from the University of Portsmouth and Natural History Museum, found that on two occasions, separated by tens of thousands of years, a rail species was able to successfully colonise an isolated atoll called Aldabra and subsequently became flightless on both occasions. The last surviving colony of flightless rails is still found on the island today.
This is the first time that iterative evolution (the repeated evolution of similar or parallel structures from the same ancestor but at different times) has been seen in rails and one of the most significant in bird records.
The white-throated rail is a chicken-sized bird, indigenous to Madagascar in the south-western Indian Ocean. They are persistent colonisers of isolated islands, who would have frequent population explosions and migrate in great numbers from Madagascar. Many of those that went north or south drowned in the expanse of ocean and those that went west landed in Africa, where predators ate them. Of those that went east, some landed on the many ocean islands such as Mauritius, Reunion and Aldabra, the last-named is a ring-shaped coral atoll that formed around 400,000 years ago.
With the absence of predators on the atoll, and just like the Dodo of Mauritius, the rails evolved so that they lost the ability to fly. However, Aldabra disappeared when it was completely covered by the sea during a major inundation event around 136,000 years ago, wiping out all fauna and flora including the flightless rail.
The researchers studied fossil evidence from 100,000 years ago when the sea-levels fell during the subsequent ice age and the atoll was recolonised by flightless rails. The researchers compared the bones of a fossilised rail from before the inundation event with bones from a rail after the inundation event. They found that the wing bone showed an advanced state of flightlessness and the ankle bones showed distinct properties that it was evolving toward flightlessness.
This means that one species from Madagascar gave rise to two different species of flightless rail on Aldabra in the space of a few thousand years.
Lead researcher Dr Julian Hume, avian paleontologist and Research Associate at the Natural History Museum, said: "These unique fossils provide irrefutable evidence that a member of the rail family colonised the atoll, most likely from Madagascar, and became flightless independently on each occasion. Fossil evidence presented here is unique for rails, and epitomises the ability of these birds to successfully colonise isolated islands and evolve flightlessness on multiple occasions."
Co-author Professor David Martill, from the School of Earth and Environmental Sciences at the University of Portsmouth, said: "We know of no other example in rails, or of birds in general, that demonstrates this phenomenon so evidently. Only on Aldabra, which has the oldest palaeontological record of any oceanic island within the Indian Ocean region, is fossil evidence available that demonstrates the effects of changing sea levels on extinction and recolonisation events.
"Conditions were such on Aldabra, the most important being the absence of terrestrial predators and competing mammals, that a rail was able to evolve flightlessness independently on each occasion."
The study is published in the latest issue of the Zoological Journal of the Linnean Society.
https://www.eurekalert.org/pub_releases/2019-05/uop-tbt050919.php


C'est la première fois qu'une évolution itérative est constatée avec des preuves solides chez des oiseaux.
C’est un comeback pour le moins inattendu. Les râles à gorge blanche sont un genre d’oiseau appartenant à la famille des Rallidés. Ressemblant un peu à des poulets, dont ils font la même taille, ils sont divisés en deux espèces, dont l’une ne sait pas voler. Mais leur véritable particularité, c’est que cette espèce inapte au vol s’est éteinte, avant que l’évolution ne reproduise à nouveau l’exacte même espèce une seconde fois, des milliers d’années après. Il s’agit d’un processus naturel de dé-extinction appelé évolution itérative.
Ces râles sont endémiques de Madagascar. C’est là que l’espèce est née. Puis la population augmentant, les oiseaux sont partis coloniser d’autres îles isolées : l’île Maurice, la Réunion, Aldabra. Sur Aldabra, atoll formé il y a environ 400 000 ans, ils ont connu une évolution particulière : ils ont perdu leur capacité de voler. La raison ? Très probablement comme les Dodos, à savoir l’absence de prédateurs, grâce à laquelle la population pouvait prospérer sans la nécessité d’une mobilité aérienne.
Puis vint le jour, il y a 136 000 ans, où Aldabra a été intégralement submergée, faisant disparaître l’intégralité de la faune et de la flore sur l’atoll — aucune vie n’a pu survivre à cette submersion, qui a duré des milliers d’années. Les oiseaux en question, cette espèce particulière de Rallidés s’est éteinte. Mais rassurez-vous : l’histoire continue et c’est justement là que l’évolution révèle ses curieux ressorts.


Le râle à gorge blanche a donné lieu à une espèce particulière, inapte au vol. Cette espèce s’éteint avant de renaître, en raison d’un écosystème similaire. // Source : Brian Gratwicke / Wikimedia

C’est la première fois que l’on observe cela chez des oiseaux

Il y a 100 000 ans, la Terre a connu une ère glaciaire. L’atoll Aldabra s’est reformé à cette occasion… et les râles à gorge blanche ont recolonisé l’écosystème, en ré-évoluant à nouveau en une espèce spécifique inapte au vol. Les paléontologues, qui présentent ces résultats dans le Zoological Journal, ont en effet analysé les fossiles de ces oiseaux avant et après l’inondation d’Aldabra. Ils sont formels : il s’agit de la même espèce. Le plus probable est donc que des râles soient à nouveau partis de Madagascar, jusqu’à coloniser la même île, et évoluer de la même façon.
En résumé, à deux reprises dans l’histoire, un groupe de râles a colonisé une même île et, sous des conditions environnementales locales très proches, a indépendamment évolué vers la même espèce. «  Les conditions étaient telles sur Aldabra, la plus importante étant l’absence de prédateurs terrestres et de mammifères concurrents, qu’un râle a évolué indépendamment à chaque fois vers une inaptitude au vol », commente David Martill, l’un des paléontologues. Évidemment, c’est un processus relativement rare, qui comporte son lot de chanceux hasards (l’itération, mathématiquement, se définit comme la résolution d’une équation par des approximations successives).
Ce n’est pas le premier exemple d’évolution itérative, mais c’est la première fois que des preuves existent d’un tel processus chez des oiseaux, comme l’expliquent les auteurs de cette étude. « Nous ne connaissons aucun autre exemple de râles, ou d’oiseaux en général, qui démontre ce phénomène de manière aussi évidente. Il n’y a qu’à Aldabra, qui possède les plus anciennes archives paléontologiques de toutes les îles océaniques de la région de l’océan Indien, que l’on dispose de preuves fossiles démontrant les effets des changements du niveau de la mer sur les phénomènes d’extinction et de recolonisation. »
https://www.numerama.com/sciences/625587-cette-espece-doiseau-sest-eteinte-avant-de-renaitre-des-milliers-dannees-apres.html

Repeated evolution of flightlessness in Dryolimnas rails (Aves: Rallidae) after extinction and recolonization on Aldabra

Zoological Journal of the Linnean Society, Volume 186, Issue 3, July 2019, Pages 666–672, https://doi.org/10.1093/zoolinnean/zlz018
Published:
08 May 2019

Abstract

The Aldabra rail, Dryolimnas cuvieri subsp. aldabranus, endemic to the Aldabra Atoll, Seychelles, is the last surviving flightless bird in the Indian Ocean. Aldabra has undergone at least one major, total inundation event during an Upper Pleistocene (Tarantian age) sea-level high-stand, resulting in the loss of all terrestrial fauna. A flightless Dryolimnas has been identified from two temporally separated Aldabran fossil localities, deposited before and after the inundation event, providing irrefutable evidence that a member of Rallidae colonized the atoll, most likely from Madagascar, and became flightless independently on each occasion. Fossil evidence presented here is unique for Rallidae and epitomizes the ability of birds from this clade to successfully colonize isolated islands and evolve flightlessness on multiple occasions.
https://academic.oup.com/zoolinnean/advance-article-abstract/doi/10.1093/zoolinnean/zlz018/5487031?redirectedFrom=fulltext

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