Pourquoi ne pas faire entrer nos corps,
notre génome, dans le progrès des objets techniques ? Pourquoi
ne pas passer de l'être né à l'être fabriqué ?
Jusqu'ici l'humain allait de soi. Quand on proclamait la « mort de Dieu », c'était pour affirmer la vie de l'homme. On s'apperçoit aujourd'hui que « Dieu est mort » implique « l'homme est mort ». Car, pour accepter l'humain tel qu'il est donné par voie sexuelle, d'un homme et d'une femme, il faut attribuer à la chair une profondeur spirituelle, un dessein providentiel. Refusez cette providence au nom d'une exaltation de l'individu qui se crée lui-même, vous aboutissez à son asservissement à la technique. L'auto-construction de l'homme aboutit à son auto-destruction, parce que l'humain n'y apparaît plus que comme un matériau.
Jusqu'ici l'humain allait de soi. Quand on proclamait la « mort de Dieu », c'était pour affirmer la vie de l'homme. On s'apperçoit aujourd'hui que « Dieu est mort » implique « l'homme est mort ». Car, pour accepter l'humain tel qu'il est donné par voie sexuelle, d'un homme et d'une femme, il faut attribuer à la chair une profondeur spirituelle, un dessein providentiel. Refusez cette providence au nom d'une exaltation de l'individu qui se crée lui-même, vous aboutissez à son asservissement à la technique. L'auto-construction de l'homme aboutit à son auto-destruction, parce que l'humain n'y apparaît plus que comme un matériau.
Fabrice Hadjadj, pour FC n° 1862, sept
2013, page 14.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire