mercredi 20 mai 2020

A2 : Amélioration des plantes / sélection

Questions sur documents :
Doc 1 et 2 : Relever dans les documents la différence entre la sélection phénotypique et la sélection généalogique.
Doc 3 : Dans l’exemple de la création d’une nouvelle variété de tomates la F2 apporte-t-elle des plants du phénotype recherché ?
Doc 3 : Expliquer à l’aide des connaissances en génétique pourquoi la sélection ne peut pas s’arrêter à ces individus de la F2 mais devra être poursuivie sur de nombreuses générations afin d’obtenir une variété nouvelle qui exprimera toujours le même phénotype de génération en génération.
Doc 4 : Rappeler le principe de la transgénèse. Faire la liste des caractères sélectionnés pour la création de nouvelles variétés OGM.

 

Document 1 : De la plante sauvage à la plante cultivée
L’origine de l’amélioration des plantes cultivées
Les plantes cultivées sont issues de plantes sauvages « domestiquées ». Parmi la grande diversité des variétés sauvages, l’agriculteur a repéré et choisi un certain nombre de caractères favorables à la culture et à la récolte. Ainsi pour les céréales ont été sélectionnées celles qui germaient rapidement, qui portaient les épis les plus gros et dont les épillets non caduques ne se dispersaient pas à terre. Ou pour le chou, des variations de forme ont été sélectionnés par les agriculteurs. Cette méthode empirique de sélection consistant à repérer au sein d’une population les individus possédant les qualités que l’on recherche et à les utiliser pour la reproduction, porte le nom de sélection phénotypique ou sélection massale.

Document 2 : La sélection généalogique
La découverte de la sexualité des plantes (vers 1700) puis de la génétique au début du 20ème siècle a jeté les bases scientifiques de l’amélioration des plantes. L’apparition d’une nouvelle variété n’est plus le fruit du hasard de l’hybridation naturelle ou de mutation. L’améliorateur ne se limite pas à exercer une seule pression de sélection, il dirige l’évolution en orientant l’hybridation.
L’hybridation classique consiste au croisement d’individu identifié comme étant de lignée pure présentant des caractères intéressants. On réalise alors des pollinisations manuelles : La lignée parentale choisie femelle, le « porte –graine », doit être castrée par ablation des anthères de la fleur (de l’épi dans le cas du blé) ; Le pollen de la variété choisie mâle est apporté à l’aide d’un pinceau sur le stigmate de la variété femelle. Bien sur les floraisons doivent être synchronisées et la fleur fécondée protégée d’une fécondation non désirée (isolement sous un filet, etc.). Les graines issues du croisement sont récoltées elles donneront naissance à des plantes F1. Les plantes F1 toutes semblables, réunissent les deux génomes des parents et ne peuvent faire l’objet d’une sélection. Les graines de génération F2 qui seront produites par autofécondation des plants de F1 recombineront de façon diverses les caractères parentaux. C’est dans la génération F2 que la diversité éclatera et c’est dans cette diversité que des phénotypes seront choisis car ils regrouperont les caractères intéressants des parents initiaux. Par autofécondation on obtiendra des générations successives dans lesquelles seront sélectionnées à chaque fois les plants de phénotype recherché. Cette méthode de sélection généalogique1 permet d’aboutir à une variété de lignée pure possédant les caractères recherchés à peu prés au bout de 10 ans ; Cette méthode a permis de créer par exemple les principales variétés de blé commercialisées et reste encore largement employée.

Document 3 : Exemple de sélection après hybridation sur des plants de tomates2
Dans une région au climat propice, on cultive deux variétés de tomates :
• l'une "A", à gros fruits
• l'autre "B", à petits fruits.
Les plants de la catégorie "A" se sont révélés sensibles à un champignon parasite : le Fusarium, qui entraîne une baisse importante de production. En revanche, les plants de la variété "B" sont résistants à ce champignon. On demande à des agronomes de créer une nouvelle variété de plants de tomate donnant de gros fruits et résistants au Fusarium. Ils réalisent une série de croisements entre les deux variétés de plants de tomates "A" et "B". A la première génération (F1), ils n'obtiennent que des plants de tomates résistants au Fusarium et qui produisent des petits fruits. Les chercheurs réalisent alors un autre croisement de la génération F1 avec des plants de la variété "A". Ils obtiennent dans ces conditions à la deuxième génération (F2) les résultats suivants pour 1000 plants :
• 251 plants à petits fruits et résistants au Fusarium.
• 234 plants à petits fruits et sensibles au Fusarium.
• 270 plants à gros fruits et résistants au Fusarium.
• 245 plants à gros fruits et sensibles au Fusarium.
Document 4 : Création de plantes transgéniques3
Les techniques du génie génétique sont actuellement utilisées dans le but de produire de nouvelles variétés de plantes cultivées.
Exemples
Le riz
Diverses variétés de riz transgéniques sont en cours d'essais :
• riz résistant à la larve de Scirpophaga incertulas, qui détruit par an une quantité de riz correspondant à l'alimentation de 100 à 125 millions de personnes ;
• riz résistant aux champignons parasites, qui éliminent aussi l'équivalent de la nourriture de 100 à 200 millions de personnes ;
• riz enrichi en béta-caroténe précurseur de la vitamine E en carence pour certaines populations.
Les tomates
Le légume en première position pour sa production mondiale est la tomate. Sa maturation dépend de la production, dans le fruit, d'éthylène qui déclenche diverses réactions biochimiques, aboutissant notamment au ramollissement du fruit (intervention d'une enzyme, la polygalacturonase). Aussi, pour supporter le transport, les tomates doivent être récoltées vertes, ce qui empêche le développement des arômes qui contribuent au goût. Une tomate transgénique est apparue sur le marché en 1994 aux États-Unis. Elle ne produit plus l'enzyme responsable du ramollissement, et peut ainsi être cueillie mûre. Elle peut être récoltée à un stade de maturation plus avancé et donc offrir plus de goût au consommateur.
La pomme de terre
Elle occupe la quatrième place des cultures dans le monde, après le blé, le riz et le maïs. Sa production de protéines, par unité de temps et de surface, est supérieure aux autres plantes cultivées. La recherche continue pour la mise au point d'une variété transgénique résistante au mildiou, maladie due à un champignon, Phytophtora infestans. Deux variétés de pommes de terre transgéniques sont commercialisées, l'une résistante à la larve de doryphore, l'autre à un virus.
Les agrumes
Ils sont très sensibles au gel. L'objectif est donc de mettre au point des variétés d'agrumes transgéniques résistantes au gel. Les premiers essais d'expérimentation du processus ont été réalisés sur le tabac, plante modèle. On a obtenu des plants de tabac transgéniques dont les cellules sont protégées contre la formation de cristaux de glace. Pour cela le gène transféré a été isolé chez une variété de poisson (flet) qui produit une protéine permettant d'abaisser le seuil de température à partir duquel se forment des cristaux de glace.


1voir l’exemple chez le tournesol www.gnis-pedagogie.org/pages/tournesol/selectiontns/1.2.htm
2Bac S - Sujet de SVT - Session 2004 - Liban

 

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